Nantes. Le clandestin dealer avait 3 500 € et de la cocaïne sur lui

La drogue, ça vaut des balles, c’est illégal mais ça rapporte. Au point de faire traverser les mers pour venir à Nantes ? Un clandestin âgé de 34 ans a été interpellé ce 14 août en pleine transaction par la BAC de Nantes, rue Fragonard aux Dervallières, un quartier dit « sensible » de l’ouest de Nantes.

En situation irrégulière

En situation irrégulière, il sous-louait un appartement dans la cité – «beaucoup de Nord-Africains qui dealent ou volent se logent comme ça, chez des compatriotes plus ou moins insérés, en sous-louant une pièce qu’ils paient en liquide », relève un policier nantais. « Comme ça, pas de trace, ils ont un local de stockage, la cité c’est un endroit où on va peu, faut le reconnaître, et quand on les arrête ils nous disent tous qu’ils sont domiciliés au CCAS, donc pas de perquisition possible. Comme ils ne trimballent pas de bail sur eux, pas moyen de vérifier. Pour les juges, ils sont SDF. Avec des vêtements de marque et des centaines d’euros sur eux, c’est sûr ».

Sur lui, il avait 3500 € en liquide, 350 grammes de cannabis (1700 € à la revente), 50 grammes de cocaïne (3000 € à la revente), ainsi que, dans l’appartement qu’il sous-louait, qu’une balance et pas moins de 8 téléphones. Bref, l’attirail du parfait dealer. Deux hommes se trouvaient dans le logement – un consommateur qui fera l’objet d’une composition pénale, son implication dans le trafic n’ayant pas été prouvée, et un autre homme de la même origine extra-européenne qui occupait le même logement en sous-location – il a été remis en liberté sans autre poursuite.

Le dealer a reconnu vendre de la drogue dans le quartier depuis le début de l’année. Son placement en détention provisoire a été requis, et il devrait passer en comparution immédiate lundi. « Il y a de plus en plus de Nord-Africains clandestins qui vendent dans les quartiers maintenant, et pas qu’à Commerce. Les réseaux les engagent, leur trouvent un logement qu’ils sous-louent, et ils dealent sous leurs fenêtres ou presque », explique un policier nantais. « Il y en a notamment dans les quartiers nord et aux Dervallières ». Quand le deal de drogue devient aussi multinational que la fourniture ou la logistique des produits stupéfiants…

Louis Moulin

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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