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Les relations Russie-Europe : pourquoi la géographie pourrait aider à dépasser l’idéologie et les ethnocentrismes.

Gérard Dussouy, Professeur émérite à l’Université Montesquieu de Bordeaux, nous adresse cet article, initialement publié dans la revue italienne Eurasia. Un article au sujet des relations Europe-Russie.

 D’après Nikolaï Danilevski et tous les slavophiles du dix-neuvième siècle, la géographie n’est pour rien dans la partition de l’Europe. L’existence de deux mondes européens, l’un germano-latin puis occidental, l’autre slave et orthodoxe puis soviétique avant de redevenir russe, n’est rien d’autre qu’un fait de culture et de civilisation. Et l’histoire récente tend à le confirmer. La continuité spatiale et l’absence de grands enjeux territoriaux (sauf ceux conçus dans le délire idéologique de l’espace vital hitlérien) n’ont pas empêché, en effet, soit des perceptions mutuelles assez négatives, soit, l’indifférence durable de l’un envers l’autre. Toutefois, cette dernière n’a pas interdit la participation des nations des deux mondes aux conflits continentaux, et cela à l’occasion d’alliances croisées.

La fin de l’Union soviétique, quant à elle, n’a pas effacé le clivage idéologique du vingtième siècle puisque l’Ouest européen s’est entêté dans son idéologie universaliste, malgré tous les déboires que cela lui vaut, tandis que la Russie a renoué avec sa vision identitaire. Ainsi, la partition de l’Europe relève toujours d’une opposition dans leur rapport au monde des « deux Europe ». Cependant, cela pourrait bientôt évoluer, sous certaines conditions, à l’occasion du changement géopolitique global auquel on assiste. En effet, la géographie de la nouvelle configuration mondiale fait des deux voisins que sont l’Europe et la Russie, deux « alliés naturels » face au reste du monde. Il se trouve que la topologie géopolitique (c’est-à-dire la position des Etats dans le système spatial mondial) s’associe maintenant- c’est la nouveauté- à la topographie géopolitique (c’est-à-dire la continuité territoriale, et l’absence d’obstacles naturels) pour suggérer à tous les Européens un réalisme politique qui dépasse les idéologies et les ethnocentrismes.

Des trajectoires historiques souvent divergentes.

Tant que l’histoire du monde s’est faite en Europe, c’est-à-dire qu’elle a été fabriquée par les puissances européennes, la question a pu se poser de l’appartenance ou non de la Russie à la sphère européenne. On sait que Pierre le Grand l’a voulue, allant jusqu’à fixer artificiellement, par le truchement de son géographe Tatichtchevo, la frontière orientale de la Russie sur l’Oural, en 1730. Néanmoins, tout au long du dix-neuvième siècle, l’empire russe a semblé balancer entre l’Europe et l’Asie. C’est le fond du débat entre les slavophiles et les « occidentalistes », entre ceux qui voient dans la Russie un monde en soi, mais qui est un entre-deux (entre l’Europe et l’Asie, tout en empruntant à chacune), et ceux qui aspirent à ce que la Russie soit une nation européenne, même s’il lui manque l’héritage antique. L’âpreté du débat ou l’ampleur du divorce culturel qu’il révèle ne sont pas sans rapport avec l’état des rapports de force à l’intérieur du vieux continent (comme en atteste, à la fin du dix-neuvième siècle l’inquiétude qu’inspire au philosophe et géostratège Vladimir I. Lamanski, la montée en puissance de l’Allemagne), ainsi qu’avec les différentes opportunités qui s’offrent aux expansionnismes des puissances européennes. C’est ainsi que la Russie trouve à l’Est, du côté des immenses steppes asiatiques, matière à compenser en termes d’espace et de ressources tout ce que les Etats occidentaux trouvent dans l’outre-mer. Pendant la première moitié du vingtième siècle, c’est le jeu des puissances qui explique l’inclusion complète et active de la Russie dans la problématique globale européenne. Au nom de l’équilibre européen et en fonction des systèmes d’alliance qu’il génère selon le contexte. Enfin, du temps de la guerre froide et du grand clivage idéologique du siècle, la Russie soviétique se retrouve au cœur des relations internationales, en devenant, d’une certaine façon, leur centre réfractaire, c’est-à-dire celui contre lequel les autres puissances se coalisent. Mais cela n’aura duré qu’un temps assez bref à l’échelle de l’histoire. Depuis la fin de l’Urss, la Russie paraît s’en être donc retournée à son ambivalence. Avec l’incrédulité que cela peut susciter parmi les Européens, sachant les changements de cap stratégiques qu’elle permet. C’est ainsi qu’après qu’on ait pu parler d’un « rapprochement maximal avec l’Occident » de la Russie, dès avant mais surtout après le 11 septembre 2001, différentes causes, dont certains comportements stratégiques occidentaux, plutôt malveillants, ont poussé la présidence russe à réorienter sa politique extérieure vers ses partenaires eurasiatiques, traditionnels ou potentiels.

Bien plus que la géographie (en dépit de la position centrale de la Russie en Eurasie, à la fois source de stress et d’opportunités) et que les enjeux territoriaux qu’elle même recèle, ce sont donc les facteurs culturels et idéologiques qui ont commandé aux relations entre la Russie et ses voisins européens. Certes, les motivations géostratégiques ne pas absentes et elles ne sauraient être sous-estimées. Telles celles qui ont présidé à la rivalité austro-russe dans les Balkans, ou à la rivalité anglo-russe à propos des détroits turcs. Tels, encore, les grands dispositifs d’ordre géostratégique comme celui relatif à la politique de containment qui a joué son rôle, non négligeable, dans l’histoire récente. Mais, et c’est là le renversement, c’est demain bien plus qu’hier, que la géographie pourrait s’avérer déterminante dans les relations entre les « deux Europe », à cause de la transformation topologique de la géopolitique mondiale,

Russie et Europe, dos à dos, face au reste du monde.

En effet, le bouleversement des rapports de forces mondiaux, et par conséquent des positionnements des Etats les uns par rapport aux autres, est total. Il les concerne toutes les deux de la même manière. D’une part, comme nous avons eu l’occasion de l’exposer tout récemment ici même (Eurasia 1-2019), c’est toute l’organisation de l’espace planétaire qui a été transformée par le déplacement du centre du monde depuis l’Atlantique Nord vers le Pacifique Nord. Cette translation est à mettre en rapport, bien entendu, avec la compétition pour l’hégémonie qui a débuté entre les Etats-Unis et la Chine, et au milieu de laquelle les Etats européens ne sont plus que des enjeux, parce qu’aucun d’entre eux, pas même la Russie, ne peut prétendre à la puissance globale. D’autre part, les changements profonds, qu’ils soient structurels ou culturels, qui affectent la géographie humaine mondiale, lancent à tous les Européens, de l’Est comme de l’Ouest, des défis communs immenses pour les décennies qui viennent.

Au fond, pour faire image, l’Europe et la Russie sont face au reste du monde comme deux duellistes de l’ancien temps qui se retrouvent entourés de spadassins, lesquels en veulent à chacun d’eux. Il ne leur reste plus qu’à s’entendre, et dos à dos, à se défendre mutuellement, sachant que tout mauvais coup porté par l’un des deux à l’autre se retournerait contre lui-même. C’est déjà ce qui se passe à cause de l’Ukraine.

Le jeu mondial est, désormais, entre les mains des USA et de la Chine. Les Etats européens, Russie comprise, malgré tout le mérite de son président, ne sont plus que des puissances petites ou moyennes, au mieux des puissances régionales. La comparaison est écrasante comme le montrent ces quelques chiffres (SIPRI) : 19 390 milliards de dollars de PIB pour les USA, 12 014 pour la Chine et 1527 milliards pour la Russie ; 600 milliards de dollars pour le budget militaire américain, 216 milliards pour le chinois et 69 milliards pour le russe. Ce même budget est de 57 milliards de dollars pour la France et de 41 milliards pour l’Allemagne. Si l’économie germanique est brillante, celle de la France l’est moins et celle de la Russie encore moins. Toujours dépendante de ses exportations de gaz et de pétrole, l’économie russe ne connait qu’une croissance faible, insuffisante pour répondre aux besoins sociaux, et elle est menacée par l’inflation. Autrement dit, face au duopole sino-américain, les capacités et les marges de manœuvre des Européens et des Russes sont plus que limitées. Ce qui veut dire aussi que Washington et Pékin, chacune à sa manière, peuvent traiter avec eux, ou les manipuler, en fonction de leurs seuls intérêts propres. Devant un tel état des lieux géostratégique, soit dit en passant, l’arrogance et les illusions des souverainistes, en Europe, laissent pantois.

Mais ce n’est pas tout. Car à ce défi hégémonique, désigné ainsi parce qu’il est, à la fois, politique, économique, militaire, technologique et culturel, des USA et/ou de la Chine s’en ajoutent d’autres. Le moindre d’entre eux n’est pas le défi démographique, que les classes dirigeantes européennes se sont efforcées de dissimuler jusqu’à ces derniers temps. Mais elles ne le peuvent plus face à la réalité quotidienne, observable par tout un chacun, des vagues de « réfugiés », et devant la prise de conscience de plus en plus étendue des différentiels démographiques mondiaux qui annoncent le retour des grandes invasions, comme le pronostique, parmi beaucoup d’autres, Stephen Smith dans son livre La ruée vers l’Europe. Depuis l’Andalousie jusqu’à la Sibérie méridionale le défi s’adresse à toute l’Europe, de l’Ouest et de l’Est, à cause d’abord, il faut y insister, de son implosion démographique. Dans la quasi-totalité des pays européens le renouvellement des générations ne s’opère plus. Si l’Europe occidentale va devoir faire face au trop-plein africain, la Russie, avec ses 150 millions d’habitants qui ne pourraient être plus que 110 millions vers 2050 malgré le relatif redressement de la fécondité sous la présidence Poutine, aura, quant à elle, à composer avec une Chine de 1,3 milliards de personnes, et avec un monde turcophone de plus de cent millions d’individus aujourd’hui, mais dont la croissance démographique est huit à dix fois plus rapide que celle des Russes. Il va sans dire que dans les prochaines décennies, le facteur démographique va prendre, comme souvent dans le passé, une ampleur considérable et qu’il va presque tout conditionner. Sans doute d’abord, en générant une très forte instabilité de tous les Etats et de tous les régimes politiques concernés, et ensuite en modifiant profondément les structures politiques et les rapports civilisationnels.

Cela est d’autant plus probable que les flux démographiques charrient avec eux des flux culturels qui peuvent être politiquement très virulents et même conquérants. C’est dans leur alliance que le politologue anglais Barry Buzan voit la raison de faire de l’Islam l’un des trois grands acteurs du monde qui se dessine, avec l’Occident et la Chine. Or, comme chacun le sait, bien qu’il se développe jusqu’en Asie de l’Est, l’espace islamique jouxte l’Europe et la Russie, du côté de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Dès lors, toutes les formes de perturbations possibles, en particulier terroristes, tous les débordements qui procèdent de lui ne sauraient épargner l’un des deux ensembles européens. D’autant plus que chacun englobe des communautés musulmanes qui se comptent en millions et dont les effectifs progressent.

La nouvelle donne géopolitique mondiale incite, de la sorte, à voir dans leur proximité géographique et dans la géographie des périls et des solidarités des unités concernées les causes déterminantes d’un rapprochement étroit de la Russie et de l’Europe. Mais, cela peut-il s’avérer suffisant ?

Quelles perspectives pour l’évolution des relations Russo-européennes dans le nouveau contexte mondial ?

La rationalité de la géopolitique ne s’impose pas d’elle-même, car le réel du politique c’est la réalité plus les différentes représentations que s’en font les acteurs ; lesquelles sont souvent divergentes ou opposées. Si la lecture réaliste du monde et la conscience d’un certain nombre de périls et de défis, mais aussi d’intérêts communs devraient normalement jouer en faveur d’un fort rapprochement de la Russie et de l’Europe, il faut compter également avec les idéologies et les mythes qui habitent les différents groupes et avec les ethnocentrismes qui, ensemble, commandent aux perceptions mutuelles. S’il en était autrement, on pourrait sinon, faire l’hypothèse d’une unification prochaine de l’Europe, et de son union, sous une forme ou sous une autre, avec la Russie. Ce qui n’est pas le cas.

L’émergence d’une « conscience géopolitique » continentale, induite par les contraintes et les périls du système mondial, peut-elle, néanmoins, laisser espérer une évolution positive des relations Russo-européennes ? On se contentera ici d’évoquer les facteurs et les comportements qui pourraient agir dans ce sens, car il ne s’agit pas de faire dans la prospective. Il est trop facile de se tromper.

Il y a d’abord la fin des idéologies de la modernité et le retour, par nécessité, au réalisme politique. En effet, après la faillite de l’empire soviétique mais aussi de toutes les expériences conçues sur la base d’un socialisme idéalisé, c’est au tour du libéralisme de succomber sous le poids de ses propres effets, à savoir la mondialisation économique. Celle-ci a eu comme résultat le plus conséquent la redistribution de la puissance étatique mondiale (au profit de l’Asie principalement). Incapable d’engendrer un ordre politique mondial, le libéralisme a même ouvert la voie à une situation qui s’apparente à un chaos planétaire dont on peut espérer, pourquoi pas, que surgiront les forces charismatiques qui régénéreront l’Europe. En tous les cas, l’ère du multilatéralisme, auquel s’accrochent encore le président Macron et la chancelière Merkel, est d’ores et déjà révolue. Les meilleures preuves de ce changement diplomatique radical sont, d’une part, la nouvelle politique extérieure des USA, et d’autre part, l’affichage par la Chine de ses ambitions, et de sa volonté de mettre en avant ses propres valeurs. Une autre chose est sûre en ce qui concerne la mondialisation : elle a substitué le pluriversum à l’universum.

Ce qui passe pour un nouvel isolationnisme américain est plutôt un effort de ressourcement en vue d’un redéploiement rendu nécessaire par le changement géopolitique mondial. Cela pose indubitablement la question du désengagement des USA en Europe, envisagé, de force plus que de gré, par le président Trump. Jusqu’où, à quel prix, et dans quel délai ? Et si le désengagement devenait effectif, cela inciterait-il les Européens à s’unir ? Quelle situation créerait-il, s’ils se montraient toujours aussi pusillanimes ? En même temps, quel serait le comportement stratégique de la Russie ? « Prise en tenailles » dans la nouvelle configuration géopolitique entre l’Amérique et la Chine, elle fonde momentanément sa politique étrangère sur la coopération avec Pékin. Mais, la politique continentale de Moscou ne pourra pas résister toujours à la montée en puissance de la Chine. Elle lui est incompatible. Et nul doute qu’un retrait même partiel des USA de l’Europe (certains Etats faisant tout pour conserver leur protection) qui favoriserait l’autonomisation d’un noyau européen (car il est difficile de concevoir une évolution conjointe de tous les membres de l’Union européenne, même si la sortie du Royaume-Uni est, prise sous cet angle, un fait très positif) modifierait clairement les perspectives de Moscou. D’ailleurs, le président Poutine et le ministre des affaires étrangères Lavroff, ont plutôt accueilli favorablement l’initiative franco-allemande de relance de la défense européenne (ou même de la création d’une armée européenne). Il semble, à priori, que les dirigeants russes ne sont pas tentés de jouer la carte de l’émiettement de l’Union européenne (en dépit d’un soutien verbal accordé à certains mouvements souverainistes), car cela pourrait leur réserver de mauvaises surprises (en facilitant les ingérences des puissances extra-européennes), ni encore moins de prendre son contrôle (ce dont la Russie n’a pas les moyens, contrairement à ce que laisse entendre une certaine presse). On pourrait donc assister à un tournant historique des rapports Russo-européens, si devait se confirmer l’émancipation d’un noyau européen, d’un côté, et si pouvait se concrétiser enfin la complémentarité géoéconomique évidente des deux partenaires, de l’autre.

Chez les Européens, la défaillance américaine ou seulement les incertitudes qui planent désormais sur la détermination, et demain sur la capacité, des Etats-Unis à défendre l’Europe en toutes circonstances, surtout si leur intérêt à le faire est minime, sont susceptibles de générer (il n’est jamais trop tard) la cristallisation d’un intérêt européen. Car l’idée de l’insularité stratégique nationale, même pour un Etat qui dispose de l’arme nucléaire (inutile face aux défis contemporains, parce qu’ils ne relèvent pas d’une guerre déclarée et interétatique), n’a plus de sens dans un monde où les rapports de masse l’emportent sur tout. Dès lors, on peut imaginer que les visions du monde des uns et des autres puissent évoluer et converger. Et que, peut-être ce genre de considérations a compté dans la signature par Emmanuel Marcon et Angela Merkel (en dépit de leurs convictions mondialistes) du nouveau traité franco-allemand, à Aix la Chapelle, le 22 janvier de cette année. Il faut croire que l’Allemagne est moins sûre qu’avant de son allié américain, même si elle est encore loin de vouloir se passer de l’Otan. Et que la France n’est pas si certaine d’elle-même avec sa bombe atomique. En tout état de cause, tout ce qui va dans le sens d’une intégration diplomatique et militaire des deux pays – c’est ce en quoi le traité est à retenir – doit être bien accueilli. Surtout si les conditions géopolitiques d’une émancipation se précisent, et compte tenu de ce que l’accession à la puissance crée la confiance. Il y a là, au moins, un signe. Et qui ne doit pas être mal interprété par les autres Européens, parce que si le resserrement franco-allemand devait se confirmer, le noyau diplomatique et militaire européen qui en naîtrait resterait ouvert aux autres Etats qui souhaiteraient le rejoindre. Mais il faut aller de l’avant, car il n’y a pas de temps à perdre. Surtout qu’il semble bien que l’unité de l’Europe ne puisse se faire que graduellement, à plusieurs vitesses, étant donné les préjugés et les intérêts, bien ou mal compris, des uns et des autres. Il va de soi qu’un noyau européen, limité ou non à l’Allemagne et à la France, de type paraétatique parce qu’il serait doté de certains dispositifs communs, et qui aurait pris ses distances avec les Etats-Unis, parce que conscient de ses forces, pourrait rassurer la Russie et gagner son respect. Et si, par réciprocité, celle-ci arrivait alors à se débarrasser de ce qui lui reste de nostalgie impériale (ce qui pourrait la jeter encore dans des impasses) toute la complémentarité géoéconomique (les ressources naturelles d’un côté, la technologie et les investissements de l’autre) jouerait à fond dans l’intérêt de tout le continent.

La géographie n’a jamais été un obstacle ou une source de griefs graves entre la Russie et l’Europe. Aujourd’hui, par le biais de la nouvelle configuration géopolitique du monde, elle devient essentielle à leur continuité historique. Elle les pousse à s’entendre et elle leur offre des opportunités pour cela. Reste aux Européens, de l’Ouest et de l’Est, à la comprendre et à dépasser leurs préjugés et leurs ethnocentrismes.

Gérard Dussouy

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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