Après Edward Hopper et son célèbre tableau Nighthawks, nous vous présentons aujourd’hui un autre artiste américain du 20ème siècle, N.C Wyeth. Nos lecteurs amateurs d’art pourront également relire nos articles dédiés à Fra Angelico et Pierre Joubert.
Newell Convers Wyeth est né en 1882 près de Boston dans l’état du Massachussets au sein d’une grande fratrie. Il commence à dessiner dès son enfance et devient au fil du temps l’un des plus grands et influents illustrateurs américains. La peinture traditionnelle semblait l’attirer davantage mais des raisons économiques l’auraient poussé à poursuivre le chemin qu’il avait emprunté.
On lui doit entre autres les dessins ayant accompagnés les romains L’île au trésor ou Le Roi Arthur mais son œuvre est considérable puisqu’on dénombre près de 3 000 illustrations signées de son nom. On retrouve par ailleurs sa « patte » dans des publicités (notamment Coca Cola) et des affiches de propagande lors des deux guerres mondiales.
Si son mentor, Howard Pyle, avait créé l’archétype du pirate tel que nous le connaissons, N.C Wyeth s’est lui chargé de donner une allure reconnaissable entre toutes à Robin des Bois, aux chevaliers de la table ronde, aux cow-boys et aux indiens
Il rendait chacune de ses œuvres vivantes et a gagné le titre officieux de « maître de la composition ».
Le réalisme de ses dessins donne parfois l’impression d’avoir à faire à une photographie, comme avec The Sheriff, datant de 1908.
Du grand ouest américain à l’Ecosse de William Wallace
Désireux de mieux comprendre les univers qu’il dessinait, et notamment le far west, l’un de ses favoris, il a fait son voyage d’étude dans l’ouest américain. Si cela a servi son imaginaire, il est en toutefois revenu avec une vision idyllique des Amérindiens.
John Ford, l’un des plus célèbres réalisateurs de westerns, s’est inspiré du travail de Wyeth.
L’Europe et les pays celtes ne sont pas en reste puisque l’américain a illustré The Scottish chiefs, une série de romans écrite par Jane Porter et traitant d’un certain William Wallace !
Le Roi Arthur, Michel Strogoff et plusieurs héros de Jules Verne sont aussi passées entre ses mains.
Il finira sa vie en peignant des tableaux pour son plaisir –enfin ! – et aura réussi à transmettre le virus à son fils, Andrew, qui se fera un prénom.
Crédit photos : DR
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