Une nouvelle vague d’attentats orchestrée par Daesh avant la fin de l’année ? Une crainte qui transparaît d’un rapport de l’ONU. Mais l’organisation n’est visiblement pas à une contradiction près en matière de terrorisme et d’immigration…
Daesh inquiète les Nations Unies
Moins de cinq mois après la défaite militaire de l’État islamique en Syrie, un rapport des Nations Unies prévient que les dirigeants du groupe pourraient lancer des attaques terroristes internationales avant la fin de l’année, y compris celles visant à « exacerber les tensions et troubles existants » dans les pays européens.
Pour rédiger le document en question, l’ONU s’est basée sur les informations rapportées par les services de renseignements de ses États membres. Et les nouvelles ne sont pas rassurantes, pour le moins. Bien qu’ayant subi une défaite militaire totale en Syrie au printemps dernier, et malgré des capacités de planification actuellement limitées, Daesh aurait procédé à la reconnaissance de cibles potentielles afin de commettre de nouveaux attentats, en Europe notamment.
Selon les auteurs du rapport, l’État islamique compte encore de nombreux combattants en Irak et en Syrie qui sont capables de se déplacer librement et de mener des attaques, lesquelles sont à redouter d’ici fin 2019.
État islamique : 30 000 combattants dans la nature ?
Parmi les interrogations succédant à la fin du « califat » de Daesh, se pose la question du sort d’environ 30 000 combattants étrangers de l’État islamique dont la mort n’est pas attestée. Que sont-ils devenus ? Étant donné qu’il est peu probable que ces derniers aient renoncé à leurs convictions djihadistes, le rapport indique que « leurs perspectives d’avenir seront une préoccupation internationale dans un futur proche. Certains pourraient rejoindre Al-Qaïda ou d’autres groupes terroristes qui pourraient émerger. D’autres deviendront des leaders et des radicalisateurs ».
La chute « territoriale » de l’État islamique ne permet donc absolument pas de tourner la page de la menace terroriste. D’autant plus qu’avec la chute de Daesh en Syrie, se pose aussi le problème du retour de ces fanatiques dans les pays européens dont ils sont des ressortissants, turbulents enfants de la société multiculturelle et de l’immigration extra-européenne…
Comment éviter une radicalisation contagieuse lorsqu’un de ces anciens « soldats » est incarcéré dans une prison française déjà imprégnée par l’islam ? L’ONU a bien conscience du problème. En soulignant dans son document que « les programmes de déradicalisation n’ont pas su se montrer efficaces. Les combattants les plus endurcis doivent encore aller au bout de leur peine de prison et ne sont pas près de sortir. Ils restent dangereux et continuent de poser un problème à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du système pénal ».
Nations Unies : pompiers pyromanes ?
Une fois le constat dressé, l’ONU ne propose, pour l’heure, aucune solution si ce n’est cette mise en garde. Dans les faits, ils auraient été près de six mille ressortissants de pays européens à avoir rejoint la Syrie et l’Irak. Sur le nombre, au moins un tiers (toujours selon l’ONU) pourrait être de retour en Europe.
Si les Nations Unies semblent vouloir jouer à présent les lanceurs d’alerte concernant ce risque terroriste croissant, le rôle de l’organisation apparaît paradoxal. Car c’est bien de cette même Organisation des Nations Unies que dépend l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), une entité qui, en 2018, déclarait que « l’immigration [NDLR : extra-européenne] est inévitable, souhaitable, nécessaire ».
Cette même ONU qui est aussi à l’origine du sulfureux Pacte de Marrakech sur les Migrations, a visiblement déjà oublié que, parmi les terroristes islamistes ayant commis des attaques dans des villes européennes ces dernières années, nombreux étaient ceux à s’être infiltré dans l’UE via les flux de migrants.
À défaut de produire un prochain rapport expliquant de nouveau aux populations européennes qu’elles ne sont plus en sécurité sur leur propre sol pour cause d’islamisation et d’immigration incontrôlée, le Conseil de Sécurité de l’ONU devrait s’essayer à une nouvelle discipline : l’autocritique.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Olivier)
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