Vers une interdiction des abattoirs temporaires en marge de l’Aïd el Kebir (Aïd al adha), fête religieuse majeure pour les musulmans ? C’est en tout cas le souhait que fait l’association Vigilance Halal, qui s’est lancée dans un combat juridique pour faire interdire ces abattoirs temporaires (voir ici la liste complète) dans lesquels seront pratiqués un abattage halal (donc sans étourdissement), à l’occasion de cette fête religieuse, qui débute au 11 août (jusqu’au 15 août).
Pour faire le point sur ce combat juridique et administratif, nous avons interrogé Alain de Peretti, président de l’association Vigilance Halal.
Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’Aid el Kebir ?
Alain de Peretti (Vigilance Halal) : L’Aïd el Kebir, ou Aïd el Adha, est une fête annuelle, mais régie par le calendrier lunaire, c’est à dire sur des années plus courtes d’une dizaine de jours. Elle commémore le sacrifice d’Abraham de son fils Isaac, demandé par Dieu pour tester sa foi, remplacé miraculeusement au dernier moment par un agneau mâle. La tradition exige que ce soit le père de famille qui sacrifie le mouton devant toute sa famille, ce qui explique que 20 % au moins des abattages se font toujours, en toute illégalité, à la maison, dans la « baignoire »…
Le mouton type doit être mâle et âgé d’un an, assez rare sur le marché français, ce qui explique l’importation massive à partir de pays à statut sanitaire suspect. Nous avons ainsi, en 2015, importé la FCO, fièvre catarrhale ovine, à cette occasion.
Breizh-info.com : Pourquoi Vigilance Halal mène campagne contre cette fête, sacrée pour les Musulmans ?
Alain de Peretti (Vigilance Halal) : Nous combattons non seulement l’abattage halal, mais surtout la charia, ou loi islamique, dont l’Aïd el Kebir ( ou el Adha) est une des facettes. Et notamment les abattoirs temporaires qui sont une hérésie sanitaire. Tous les préceptes de la charia (nourriture halal, voile, ramadan, non mixité etc…) ont pour but un contrôle social des musulmans pour les maintenir ou les ramener à une pratique rigoriste et rétrograde et un ghetto volontaire. Cette « fête sacrée » est de plus une liturgie sanglante, car si on peut consommer des animaux pour se nourrir, il est malsain de les « sacrifier » à une divinité. Le christianisme a résolu le problème par un sacrifice non sanglant et définitif. De plus la liberté de culte n’a pas pour finalité de tout accepter : si des mayas ou aztèques exigeaient de pratiquer des sacrifices humains, les autoriserions nous? Enfin, cette coutume exotique introduit des conséquences sanitaires innombrables, qu’on peut mesurer dans les pays d’origine.
Breizh-info.com : Parlez nous de cette arme que vous aurait donné l’Union Européenne ?
Alain de Peretti (Vigilance Halal) : Le 29 Mai 2018, la cour de justice européenne a rendu un arrêt sur une question dite « préjudicielle » donc applicable obligatoirement sur tout le territoire de l’Union. Le gouvernement belge a interdit les abattages de l’Aïd dans des structures temporaires pour des raisons sanitaires ( notamment la décontamination des effluents, sang et déchets divers) seuls les abattoirs fixes ( pérennes) étant habilités. Les associations musulmanes qui ont porté le litige devant la CJUE ont été déboutées au motif qu’il n’y avait pas d’entrave à la liberté de culte.
C’est l’argument principal développé devant le conseil d’État où nous demandons l’interdiction des abattoirs temporaires dès cette année. D’autant plus que l’argument de la saturation des abattoirs pérennes ne tient pas car l’Aïd est sur un week end, le 11 Août, et les abattoirs sont libres et peuvent être réquisitionnés.
Breizh-info.com : Quelle procédure judiciaire menez vous ? Pensez vous que cela aboutisse, et si oui, avec quelles conséquences ?
Nous avons déposé, de façon conjointe, 2 recours : le premier au fond qui sera examiné dans quelques temps, le second selon la procédure du « référé suspension » vu l’urgence et la proximité de l’événement. La logique voudrait que la justice nous donne raison, d’autant plus que nous soulevons également la nullité de la circulaire des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur qui organise l’évènement du fait de nombreuses anomalies de forme.
Mais les conséquences sont si énormes que nous nous attendons à un rejet, notamment sur le motif de risques de troubles à l’ordre public. Car on en est là aujourd’hui en France : une communauté dicte sa loi (la charia…) par la peur. Un rejet nous permettrait de nous projeter devant la CJUE pour faire condamner la France…
Breizh-info.com : N’est-il pas un peu paranoïaque d’évoquer une « islamisation » de la société française, ou son halalisation, alors même que les statistiques feraient état d’une stagnation du business et de l’économie halal ?
Ces statistiques sont contestables car si la grande distribution connaît effectivement une stagnation, elle est à interpréter à la lumière de la stagnation générale de ce secteur. Et surtout, la communauté musulmane de plus en plus nombreuse et organisée s’est structurée pour maîtriser le marché en direct, contestant l’intervention de mécréants sur leurs activités. Les industriels qui croyaient avoir trouvé la « poule aux oeufs d’or » en seront pour leurs frais, nous les avions prévenus. Hassan Iquioussen, récemment revendique 10 millions de musulmans et menace en cas d’interdiction du halal,
Azouz Begag en 2011 parlait de 15 millions ! On est loin du chiffre invariable de 5 millions qu’on nous sert depuis 20 ans, et il serait incompréhensible que cette population en croissance, travaillée par les fondamentalistes, s’éloigne du halal !
Propos recueillis par YV
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Une réponse à “Aïd el Kebir 2019 et abattage halal. Vers une interdiction des abattoirs temporaires ?”
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