Alors que des appels circulent sur Facebook pour « foutre le feu à Nantes », samedi à partir de la croisée des tramways, en mémoire de Steve et des autres « victimes de la violence policière », la famille et les proches de Steve se sont désolidarisées de cette initiative. Quant aux forces de l’ordre, elles se préparent à la manifestation – qui a été interdite.
La famille et les proches de Steve ont fait circuler dès jeudi sur les réseaux sociaux un petit communiqué : « LE RASSEMBLEMENT A LA CROISÉE DES TRAMS CE SAMEDI N’A RIEN A VOIR AVEC L’INITIATIVE DE NOUS PROCHES OU FAMILLE DE STEVE ; nous n’y sommes pas liés […] la violence n’est ni la solution ni notre mot d’ordre ». Et d’enfoncer le clou : « vous voulez casser et foutre la merde, ne le faites pas au nom de Steve, il n’est pas un symbole politique ».
La famille annonce « d’autres rassemblements PACIFISTES ultérieurement ». En attendant, la préfecture a interdit la manifestation de samedi, et les forces de l’ordre se préparent à un rassemblement tendu, pour une fois en plein été. « Le nombre de rassemblements pour Steve ne doit pas induire en erreur : ils sont organisés par des militants d’extrême-gauche dans des lieux et des cadres habituels pour cette mouvance », relève un proche du dossier. « Par ailleurs on est en plein été, une partie des militants sont tout bonnement en vacances ».
Blacks blocks et militants violents
Cependant, « on se prépare à l’arrivée de blacks blocks et de militants violents d’ici et d’ailleurs qui veulent en découdre avec la police », constate un autre policier nantais, pour lequel, « samedi, ça risque d’être tendu. Ils n’en ont rien à faire des appels de la famille, de la réalité des événements ou de Steve en lui-même, ce sont des gens dont l’idéologie est de casser du flic et ils vont le faire… ce qui devrait beaucoup arranger les chaînes d’information en continu». Voire un certain ministre de l’Intérieur prétendument « fragilisé », à en croire la presse mainstream, qui voit dans Steve un nouveau Malik Oussekine, mais qui a déjà tenu tête aux Gilets jaunes.
Le périmètre d’interdiction couvre le centre-ville historique (Bouffay, Calvaire, Graslin, Commerce, Cathédrale-Chateau, Feydeau), le périmètre de la gare (nord et sud), les bords de l’Erdre jusqu’à La-Motte-Rouge et les arrières de l’hôtel de police. Par ailleurs l’arrêté interdit le 3 août de 10 à 20h la cession, la vente, le transport et l’usage d’artifices et de carburant au détail sur les communes de Nantes Métropole.
LM
Crédit photo : DR
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