Le vendredi 26 au matin, les urgences ont soigné un jeune homme de 21 ans, déjà connu des forces de l’ordre, pour des blessures par balles aux bras et aux jambes. Il dit les avoir reçues dans le quartier du Sillon de Bretagne, jusque là relativement épargné par les fusillades.
Déjà blessé à Pâques…
L’ennui, c’est qu’il a déjà été blessé avec trois autres personnes à Pâques, place Mendès France à Bellevue. Cette place est d’ailleurs l’épicentre d’au moins neuf règlements de comptes depuis 2018 –et d’un trafic de drogues très soutenu. « Non seulement qu’il y a quatre bandes qui se partagent la place et qui règlent leurs comptes, mais il y a aussi des règlements de comptes dus à des intervenants extérieurs qui essaient de récupérer le trafic et aux inimitiés entre « quartiers », bref, entre gangs d’ailleurs, notamment de Malakoff et du Breil », relève un policier nantais.
« Les armes circulent librement dans les quartiers »
La série de fusillades qui s’échelonne depuis plus de quatre ans à Nantes ne semble pas s’arrêter. « Les armes circulent librement dans les quartiers », constate un autre policier nantais. « En revanche, nous on demande qu’on nous mette au courant, le matin quand on part en patrouilles, s’il y a eu des fusillades ou des rixes dans tel ou autre quartier, mais notre hiérarchie le refuse. Faut que rien ne sorte. La délinquance à Nantes, c’est très politique, et c’est tabou. Surtout les fusillades. Peu importe aux autorités politiques de trouver les coupables, il faut surtout que les Nantais n’en sachent rien. Ou le moins possible ».
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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