Mona Ozouf et Eric Orsenna seront à Huelgoat, les 3 et 4 août à l’école des filles, dans le cadre de l’été des 13 dimanches.
- Samedi 3 aout : Erik Orsenna / Beaumarchais : l’aventure de la liberté à partir de la vie trépidante de Beaumarchais, dramaturge, espion, armateur, marchand d’armes.
- Dimanche 4 août : Mona Ozouf / George Eliot : Au bord du gouffre, de l’Angleterre pré-industrielle au monde inédit au bord duquel nous nous tenons : numérique, virtuel, obscur et menaçant
Érik Orsenna a été enseignant-chercheur dans le domaine de la finance internationale et conseiller d’État. Parallèlement, il a écrit de nombreux romans (dont L’exposition coloniale, Prix Goncourt 1988), mais aussi des essais scientifiques et économiques. En 1998, il est élu à l’Académie Française. Il est ambassadeur de l’Institut Pasteur.
« L’existence de Beaumarchais est une ivresse de vivre. Une suite de folles journées. Une pièce de théâtre effrénée où les personnages, tous Beaumarchais, se succèdent, se nourrissent l’un l’autre, s’allient, se contredisent, se combattent, parfois se détestent, le plus souvent s’aiment, trop. Ce serait trop banal si, vécues par tous ces personnages, toutes ces vies se succédaient sagement. Cet horloger ne supporte pas la chronologie. Trop gourmand pour ne pas tout vivre à la fois. Et trop joyeux de toutes ces aventures pour en ressentir de la fatigue.»
Mona Ozouf est chercheuse, philosophe de formation, historienne spécialiste de la Révolution française. Pour Composition française, elle a reçu le Prix de la Revue des deux mondes ainsi que le Prix Montaigne et pour De Révolution en République, les chemins de la France, le Prix Aujourd’hui, en 2015. Le prestigieux Prix de la Bibliothèque Nationale de France lui a été remis pour l’ensemble de son oeuvre d’historienne et d’écrivaine.
« Je ne sais trop à quoi pensait Françoise Livinec en mettant ses « treize dimanches » sous l’enseigne du gouffre. Une allusion à Huelgoat, qui possède un gouffre ? Ce serait trop simple. Sans doute est-ce l’évocation du monde inédit au bord duquel, passablement perplexes, nous nous tenons : numérique, ce nouveau monde, virtuel, obscur, et menaçant. Un siècle et demi avant nous, George Eliot, l’immense romancière anglaise, se tenait elle aussi au bord d’un monde indéchiffrable.Comment la lecture de ses romans nous aide pourtant à déchiffrer nos vies, c’est ce que je compte dire à Huelgoat le 4 août prochain »
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