Quel est le profil des emprunteurs réalisant un achat immobilier en région rennaise ? Montant moyen emprunté, revenu annuel moyen par famille, durée initiale du prêt… Des indicateurs passés au crible qui nous en disent davantage sur la situation du marché et sur les primo-accédants à Rennes.
Primo-accédants : emprunts toujours plus élevés à Rennes
Les primo-accédants ayant acquis un bien à Rennes ont vu le montant moyen de leur emprunt augmenter de 17,5 % entre 2014 et 2019, passant de 173 000 € à 203 000 €. Cette hausse du montant moyen emprunté est en partie due à la hausse des prix de l’immobilier dans la capitale de l’Ille-et-Vilaine (+20,2 % en 5 ans). Dans le même temps le taux d’apport moyen a baissé de 5 points en passant de 16 % en 2014 à 11 % en 2019.
Par ailleurs la durée moyenne initiale du prêt s’est vue rallongée de 21 mois (262 mois en moyenne en 2014 contre 283 mois en 2019). « Même si l’emprunt moyen a augmenté de 17,5 % en 5 ans, il reste en deçà de la moyenne française qui s’élève à 223 700 € au 2e trimestre 2019. Pour ne pas perdre en surface les emprunteurs n’ont d’autre choix que d’augmenter le montant de leur enveloppe et d’emprunter sur de plus longues durées », analyse Guillaume Dubosq, Directeur régional Ouest-Nord de Cafpi.
Une augmentation de la part des dossiers en surfinancement
En 2019, la part des dossiers en surfinancement est de 64 %, soit 19 points de plus qu’en 2014. « Les taux très bas permettent aux primo-accédants de réaliser des emprunts en surfinancement, c’est-à-dire qui excèdent la valeur du bien à financer, compensant la baisse du taux d’apport moyen. Cette hausse de la part des dossiers en surfinancement s’explique également par le besoin pour les emprunteurs de payer les frais annexes, tels que les droits d’enregistrement et certains travaux. », ajoute Sylvain Chevalier, Directeur de secteur sur Rennes de Cafpi.
Les conditions d’emprunts très avantageuses de ce début d’année ont permis à chacun de se lancer dans son projet immobilier. « La politique accommodante de la Banque Centrale Européenne et la forte concurrence entre les banques va faciliter l’accès à la propriété, et ce jusqu’à mi 2020 au minimum », explique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi « Les taux très faibles compensent la hausse des prix de l’immobilier et permettent à chacun une amélioration de leur pouvoir d’achat », conclut-il.
Notons enfin que le revenu annuel moyen par famille a connu une légère régression (39 700 €) au premier semestre 2019 par rapport à l’année 2018 (40 000 €).
De quoi cerner un peu plus précisément le profil moyen des primo-accédants rennais. En constatant notamment que pour les célibataires à revenus modestes, devenir propriétaire à Rennes est quasiment chose impossible.
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