Le nouveau Premier ministre britannique pro-Brexit Boris Johnson s’est prononcé en faveur de la régularisation d’un demi-million de migrants illégaux au Royaume-Uni.
Boris Johnson : régulariser 500 000 sans-papiers
Qui a dit que les pro-Brexit étaient forcément des opposants à l’immigration extra-européenne ? Les dernières déclarations du nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson vont donner des sueurs froides aux souverainistes, français notamment. Dont certains oublient parfois un peu trop facilement que vouloir quitter l’UE et s’opposer à la substitution des peuples européens autochtones sont deux choses non corrélées…
Après avoir été officiellement investi Premier ministre par la reine Elizabeth II le 24 juillet, Boris Johnson tenait son premier discours devant la Chambre des communes jeudi 25 juillet. L’occasion d’aborder un certain nombre de point de son programme politique à venir.
Parmi les mesures évoquées, le Brexiter invétéré compte notamment régulariser 500 000 migrants en situation illégale sur le territoire du Royaume-Uni.
Une déclaration qui a eu lieu alors que Boris Johnson répondait à une question de la députée du parti travailliste Rupa Huq, qui a affirmé que lorsque celui-ci était maire de Londres, il avait proposé une amnistie pour les migrants illégaux. Rupa Huq en a profité pour rappeler au Premier ministre que, compte tenu de son nouveau poste, il était désormais en position de force pour mettre en œuvre son vieux projet de régularisation.
Suite à ce rappel de la députée travailliste, Boris Johnson a insisté sur le fait qu’il était toujours attaché à cette idée de donner des papiers à ces immigrés extra-européens en situation illégale. Il a ainsi déclaré : « Il est tout à fait vrai que je l’ai soulevé à plusieurs reprises [lorsque] j’étais au gouvernement. Je dois dire qu’il n’a pas reçu l’appui massif de l’ancienne Première ministre lorsque je l’ai soulevé au Cabinet. »
Brexit : quelle rupture sur le remplacement de population ?
Puis il a poursuivi en expliquant que ces 500 000 migrants sans-papiers ne devaient pas être expulsés :
« Mais je dois dire que je pense vraiment que nos dispositions – être théoriquement engagés dans l’expulsion d’environ un demi-million de personnes qui n’ont pas les bons papiers et qui peuvent avoir vécu et travaillé ici pendant de nombreuses années sans être impliqués dans des activités criminelles – sont anormales à mon avis. »
Le Chef de file du Parti conservateur finit d’ailleurs par être en symbiose avec une députée travailliste sur cette question de régularisation. Ce qui en dit long sur le faux discours de rupture des Brexiters quant aux enjeux migratoires :
« Mais nous devrions examiner les avantages et les inconvénients économiques de la politique que [Rupa Huq] a décrite et que, je pense, elle et moi partageons. »
Quitter l’Union européenne pour régulariser un demi-million de migrants dans une Grande Bretagne dont certaines villes comme Birmingham voient les Blancs en passe de devenir minoritaires : et si le Brexit accélérait encore davantage le phénomène de Grand Remplacement chez les Britanniques ? De quoi donner du grain à moudre aux souverainistes…
Crédit photo : Flickr (EU2017EE Estonian Presidency/CC BY 2.0)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine