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Révolte contre le monde moderne, Histoire de l’Occitanie, Les En-Dehors, Retroculture : la sélection littéraire de la semaine

Révolte contre le monde moderne, Histoire de l’Occitanie, Les En-Dehors, Retroculture : Voici la sélection littéraire de la semaine pour bouquiner chez soi ou sur la plage !

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Révolte contre le monde moderne

Par Julius Evola

« Les choses sont arrivées à un point tel qu’on se demande aujourd’hui qui serait capable d’assumer le monde moderne […] Ce n’est qu’en remontant aux significations et aux visions qui prévalaient avant l’établissement des causes de la civilisation présente, qu’on pourra disposer d’un point de référence absolu, d’une clé pour comprendre effectivement toutes les déviations modernes – et pour trouver en même temps la tranchée imprenable, la ligne de résistance infranchissable destinée à ceux auxquels il sera donné, malgré tout, de rester debout. »

Julius Evola nous propose ici de refaire avec lui le chemin. Car, à l’inverse de la vision moderne de l’homme, qui en fait un être ayant évolué à partir d’une souche commune à celle des singes, et continuant à évoluer vers une humanité et une civilisation toujours plus avancées et libérées de la matière par la technologie, selon la Tradition, le monde moderne est l’aboutissement d’une lente et longue chute, qui a vu une civilisation lumineuse, solaire, celle de l’Âge d’or, se dégrader, dégénérer, au gré des migrations et des métissages, pour aboutir à l’Âge sombre, l’âge des structures mécanisées et des masses, celui dans lequel nous vivons, et dont nous ne pourrons espérer sortir que par le renouvellement des cycles.

Dans les civilisations traditionnelles, où chacun est à sa place, garant de l’équilibre de toute la société, la hiérarchie n’est pas le fruit d’une « discrimination » injuste et arbitraire, car il n’est pas question de volonté humaine, mais d’une loi de nature : ce n’est pas la naissance qui détermine la nature, mais la nature qui détermine la naissance. Tout vient d’en haut. Ainsi, pour l’homme traditionnel, toute loi n’a de légitimité que si elle a un caractère divin ; dès lors, elle devient absolue. Aujourd’hui, c’est la force qui crée le droit, fluctuant au gré des vainqueurs, et les « valeurs » ne servent qu’à justifier une domination brutale au service d’une économie triomphante. Le monde moderne a privé l’individu de toute vision transcendante, il n’est qu’une forme anonyme, modelable, avec comme perspective ultime une humanité se prenant « elle-même pour objet de son culte ».

Un classique de la littérature du 20ème siècle que les éditions Kontre Kulture ont eu la bonne idée de rééditer, toujours dans un soucis de beauté visuelle et d’esthétisme.

Julius Evola (1898-1974) est un philosophe italien, issu de la petite noblesse sicilienne, qui s’adonna également à la peinture et la poésie. Grand lecteur de la Bhagavad-Gîtâ, mais aussi des textes bouddhiques, il s’intéresse aux écrits de René Guénon, devient l’ami de Mircea Eliade, se rapproche du fascisme et œuvre au rétablissement d’un empire romain germanique dans l’esprit gibelin. Judéophobe, mais se distanciant d’un « antisémitisme vulgaire », il défend une conception spirituelle de la race, la « race de l’esprit ».

Révolte contre le monde moderne – Julius Evola – Kontre Kulture – 25€ (à commander ici)

Histoire de l’Occitanie

Par Philippe Martel

Attention : il s’agit de l’Occitanie « véritable » et non pas de la nouvelle région appelée à tort « Occitanie » et qui n’en est qu’une petite partie. De plus, cette région comprend la Catalogne-Nord (Pyrénées orientales) qui est catalane et pas occitane. Si on prend les grandes provinces, l’Occitanie authentique comprend : le Limousin, l’Auvergne, l’Aquitaine, la Gascogne (+ le Béarn), le Languedoc, la Provence (+ le comté de Nice) et le Bas-Dauphiné, soit 32 départements et 14 millions d’habitants. L’Occitanie se définit sur des critères linguistiques : l’ensemble des pays de langue d’oc. Il y a donc plusieurs Histoires mises ensemble, chacun des pays occitans ayant eu une histoire propre jusqu’à leur annexions par la France.

L’hypothèse de cet ouvrage, c’est qu’un espace linguistique est par définition un espace de communication. Cela implique au-delà de la langue, des contacts, des traits culturels partagés, et une certaine conscience, ne serait-elle que « méridionale ».
Du coup, il est possible de raconter l’histoire de cet espace et de ses habitants.

Un ouvrage qui, comme toute cette collection « point de vue » permet de découvrir une nation sous un autre angle, ainsi que son histoire. Passionnant.

Philippe Martel, né en 1951, historien, spécialiste de l’espace occitan et de la revendication occitane contemporaine, est professeur des universités émérite à l’Universte de Montpellier 3-Département d’occitan.

Histoire de l’Occitanie – Philippe Martel – 12€ – Yoran Embanner (à commander ici)

Les En-Dehors

Anne Steiner

Ils ont vingt ans en 1910 et se définissent comme des « en-dehors ». Refusant de se soumettre à l’ordre social dominant, ils rejettent aussi tout embrigadement dans les organisations syndicales ou politiques. Pour eux, l’émancipation individuelle doit précéder l’émancipation collective.

Leur refus des normes bourgeoises, comme des préjugés propres aux classes populaires, les conduit à inventer d’autres relations entre hommes et femmes, entre adultes et enfants, et à développer un art de vivre transgressif. Leur refus du salariat les conduit à expérimenter la vie en communauté et à inventer d’autres modes de consommation, mais aussi à emprunter la voie de l’illégalisme – dont le périple tragique de la « bande à Bonnot » est la plus célèbre illustration.
En révolte contre sa famille, Rirette Maîtrejean, arrivée à Paris à l’âge de seize ans, devient l’une des figures de ce milieu. Son parcours sert de fil conducteur à ce passionnant récit. À ses côtés, nous découvrons tous les acteurs de cette épopée anarcho-individualiste qui ont expérimenté ce précepte de Libertad : « Ce n’est pas dans cent ans qu’il faut vivre en anarchiste ». Exigence que plus d’un paya de sa liberté et même de sa vie.

C’est l’aventure des Anarchistes, des vrais, que nous raconte ici Anne Steiner. Pas ceux qui se mettent un A dans le dos aujourd’hui, ou qui ont l’impression, avec une crête sur la tête, d’être des rebelles. A l’époque, c’était bien différent….Un livre vraiment intéressant sur une période et des acteurs méconnus de notre histoire.

Anne Steiner est maître de conférences en sociologie à l’université de Paris Ouest-Nanterre. Elle a travaillé sur les mouvements de lutte armée des années 1970 (RAF. Guérilla urbaine en Europe occidentale, L’échappée), la fonction sociale du café dans les anciens quartiers populaires, et enfin sur le mouvement individualiste anarchiste (Les En-dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la  » Belle époque « , L’échappée).

Les En-Dehors – Anne Steiner – L’échappée – 19€

Retroculture

Par William S Lind

Si vous ne vous êtes jamais senti à l’aise dans le monde moderne, Retroculture vous offre la possibilité de vivre à une autre époque. Abordant les différentes esthétiques, styles architecturaux, valeurs et manières d’antan, William Lind identifie les concepts de la rétroculture et fournit au lecteur les outils nécessaires pour commencer à situer leur vie dans le « nouveau passé ».

Cependant, ce changement de mode de vie s’adresse non seulement aux amateurs de loisirs, mais aussi à la société américaine dans son ensemble, incitant à revenir à une époque où la vérité, la politesse et la beauté étaient considérées comme primordiales, et ouvrant la voie à un avenir meilleur pour la nation dans son ensemble.

Le livre, édité par les éditions Arktos, est en anglais, donc réservé à un public anglophone (nous en inclurons de plus en plus dans notre sélection littéraire, car malheureusement, le public francophone passe souvent à côté de pépites). Il constitue néanmoins un point de vue surprenant, et un retour à une société traditionnelle américaine, qui séduit une partie croissante de l’Amérique blanche qui ne sait plus où va son pays.

William S. Lind est un auteur paléoconservateur et théoricien de la guerre de quatrième génération (Modern Warfare). Il a été assistant de plusieurs sénateurs, directeur du Center for Cultural Conservatism, de la Free Congress Foundation et auteur de nombreux articles et monographies pour des revues telles que la Marine Corps Gazette et The American Conservative. Lind a écrit plusieurs livres allant du commentaire politique à la fiction, et écrit également pour le site Web Traditional Right. Retroculture est sa première publication avec Arktos.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

Retroculture – William S Lind – Arktos – 18,95 dollars

Crédit photo : DR
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