La traversée de la Manche en Flyboard ou le retour de l’esprit d’aventure européen

Ce jeudi, le Marseillais va tenter une aventure inédite : traverser la Manche en Flyboard Air, sa machine que l’on croirait tout droit sortie d’un film de science-fiction.
Le Flyboard est à l’origine un engin à hydro-propulsion, l’équivalent d’un jet pack fonctionnant en volant sur l’eau. Le Flyboard Air, imaginé en 2016, est lui équipé de turbo-réacteurs offrant une plus grande liberté.

C’est lors du défilé du 14 juillet que le grand public a fait la connaissance de cet homme de 40 ans, par ailleurs ancien pilote professionnel et champion de jet ski. Il avait effectué ce jour-là une démonstration très remarquée devant la tribune présidentielle.

Un an après un défilé catastrophique lors duquel la patrouille de France avait projeté les mauvaises couleurs dans le ciel de Paris, mais qui avait aussi vu deux motards de la gendarmerie se heurter en passant devant Emmanuel Macron, la France a retrouvé un peu d’ingéniosité au moment où on l’attendait le moins.

Zapata, héritier de Blériot

En volant au-dessus de « la plus belle avenue du monde », Franky Zapata nous a rappelé que l’esprit européen respecte le passé mais est tourné vers l’avenir. Son Flyboard Air est une première mouture d’un engin dont rêve le monde occidental depuis plusieurs décennies.

L’on pourrait même parler de plusieurs siècles et voir ce pilote comme le digne héritier de Blériot, Lindbergh et de tous les aviateurs qui montaient à bord d’appareils pour accomplir des traversées extraordinaires au mépris de tous les dangers. C’est d’ailleurs 110 ans jour pour jour après l’exploit de Blériot que le Français s’élancera. Une symbolique magnifique !

Franky Zapata partira donc depuis Sangatte, près de Calais, et tentera de rallier Douvres, en Angleterre.
Après des mois d’entraînements, compliqués par un grave accident subi au mois de février, il n’a reçu les autorisations que récemment, la France ne voulant pas dans un premier temps que son héros vole à moins de 70 mètres alors que les conditions optimales exigent qu’il soit à 15 ou 20 mètres d’altitude.

Le « coup de pub » du 14 juillet a finalement joué en sa faveur, notamment grâce au très bon accueil du public, qui n’a de toute évidence pas abandonné ses idées de grandeur.

Face aux caméras, il a même expliqué que rien ne saurait plus l’empêcher de partir désormais.

Ceux qui visent haut pour leur civilisation ne bouderont pas leur plaisir et soutiendront ce projet excitant, avant que, demain ou après-demain, d’autres pionniers imaginent des machines pour voyager plus loin dans l’espace, des traitements pour soigner plus de maladies ou des nouvelles sources d’énergie moins nocives et plus performantes !

Crédit photo : DR
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