Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que des millions de migrants allaient encore arriver en Europe. Tout en insistant sur la nécessité de défendre son peuple.
Viktor Orbán : l’immigration, thème décisif en Europe
Viktor Orbán n’en a pas fini de dénoncer la pression migratoire extra-européenne qui pèse sur notre continent. Invité d’une émission de radio hongroise le 12 juillet dernier, le Premier ministre est revenu une nouvelle fois sur la question de l’immigration. En prédisant notamment que c’est ce thème qui continuera à définir les débats politiques futurs en Europe.
Fidèle à ses habitudes, il n’a pas pris la peine de ménager les instances dirigeantes de l’UE : « Il y a eu beaucoup d’erreurs au cours des cinq dernières années, que Bruxelles a laissées passer. Malgré notre succès actuel en politique européenne, nous ne nous en féliciterons que lorsque nous aurons corrigé ces erreurs ».
Une « Europe plus forte » et un appel aux Croates
Il est vrai que le chemin est encore long puisque ce succès ne pourra avoir lieu que « lorsque le problème du terrorisme, de la sécurité publique et des migrations aura été résolu », a ajouté Viktor Orbán.
Pour y parvenir, le Premier ministre compte sur « une Europe plus forte, et cela ne peut se faire qu’avec la contribution d’États-nations plus puissants ». Par ailleurs, il en a profité pour évoquer « la stabilité politique et la croissance économique du groupe de Visegrád ». En ajoutant que ces succès « ont permis d’assurer une représentation adéquate pour 63 millions de personnes, d’agir en accord avec la volonté politique de la population » du groupe en question, composé, rappelons-le, de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Il en a aussi profiter pour déclarer qu’il comptait « aussi sur les Croates et les Roumains en période de difficultés ».
« Des vents différents souffleront à Bruxelles » ?
Viktor Orbán a également commenté la nomination de la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen à la tête de la prochaine Commission européenne. « Nous avons désormais la chance d’avoir une Europe forte qui respecte les intérêts nationaux ». Selon lui, le simple fait que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE aient nommé une Allemande – une mère de sept enfants – à la tête de l’UE, est la preuve que « des vents différents souffleront à Bruxelles ».
Un optimisme de Viktor Orbán qui peut éventuellement s’expliquer par le fait que Ursula von der Leyen appartient au PPE (Parti populaire européen). Tout comme le Fidesz, formation politique du Premier ministre hongrois, toutefois suspendu depuis le mois de mars dernier en raison de ses « écarts » avec la ligne du PPE.
Viktor Orbán : « La population européenne est en déclin »
Sur le plan migratoire, le ton est nettement plus grave. Viktor Orbán n’a pas hésité à pronostiquer une « pression migratoire [qui] ne fera qu’augmenter dans les décennies à venir ». En s’appuyant sur des arguments démographiques évidents : « La population européenne est en déclin, alors que c’est l’inverse qui se produit en Asie ou en Afrique. Cette situation nécessitera un système de contrôle aux frontières beaucoup plus solide. »
Les enjeux sont donc de taille : « Des millions arriveront, et l’une de nos tâches les plus importantes sera de défendre notre peuple. »
Il a également tenu à souligner que « les politiciens européens veulent légaliser l’immigration, pensant que c’est la bonne solution ». En précisant ensuite la position hongroise : « Nous voyons les choses autrement. » Avant de poser une question qui risque bien de rester sans réponse : « Quand les partis européens se rendront-ils compte que l’immigration [NDLR : extra-européenne] a plus d’inconvénients que d’avantages ? »
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