C’était une décision prévisible tant politiciens de gauche et médias en faisaient la promotion : le cannabis est en voie de démocratisation et sera essayé à usage thérapeutique dès le début de l’année 2020.
L’annonce a été faite jeudi par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, un établissement public qui évalue les risques sanitaires.
A petite dose et sur prescription, cette drogue peut soulager les malades en chimiothérapie ou souffrant de vives douleurs n’étant pas diminuées par les traitements habituels. Le cannabis thérapeutique ne sera pas à fumer mais livré sous d’autres formes, notamment en gouttes ou en huile.
L’autorisation est déjà en vigueur dans de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, d’où la France pourrait exporter ses produits.
Si ce choix peut ouvrir le débat et laisser place à des arguments pertinents de part et d’autre, ses détracteurs souligneront qu’il permet surtout d’ouvrir la boite de pandore de la même façon que le PACS ouvrait la voie au mariage homosexuelle ou que la PMA ouvrira celle de la GPA.
Légalisation généralisée et dangers du cannabis
Une légalisation généralisée, y compris pour l’usage « récréatif », est désormais sérieusement envisageable. Une commission parlementaire se penche actuellement sur la question et des premiers tests à Paris sont d’ailleurs évoqués, à la plus grande satisfaction des élus d’extrême gauche comme Adrien Quatennens, l’une des têtes de proue de La France Insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Il faut pourtant rappeler les conséquences de l’usage du cannabis :
Il a des effets psychotropes et perturbe les sens, peut provoquer de l’anxiété et entraîner des vomissements, sans oublier la perte des réflexes, extrêmement grave pour les utilisateurs qui prennent le volant, les effets étant par ailleurs à longue durée, allant jusqu’à dix heures.
Les plus gros fumeurs sont sujets à la dépression et même à la schizophrénie.
Souvent comparé à l’alcool par les amateurs de cannabis, une ou deux « bouffées » sur un joint sont pourtant nettement plus violentes chez un consommateur occasionnel qu’un ou deux verres de vin.
En vente à tous les coins de rues des villes, le cannabis engendre un commerce immense dont l’état français veut désormais profiter, renonçant à la santé publique, notamment à celle des plus jeunes.
Les fumeurs de cigarettes, ostracisés depuis des années, apprécieront.
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