En 2018, 121 femmes ont été tuées à la suite de violences conjugales. Mais tous les territoires de l’Hexagone sont-ils touchés de la même façon par ce fléau ?
Violences conjugales : les derniers chiffres
La délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur a communiqué le 10 juillet les données relatives aux violences conjugales commises en France. Il ressort qu’au titre de l’année 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon. Ce qui représente en moyenne un décès tous les trois jours. Dans ce total, il faut inclure les couples officiels (époux, concubins, etc.) ou non (amants, relations épisodiques…).
Malgré ces 121 femmes ayant perdu la vie, la tendance serait plutôt à la baisse puisque l’on en recensait 130 en 2017. Une tendance très provisoire car, depuis le début de cette année 2019, un collectif féministe a déjà compté 76 féminicides. Mais ces violences conjugales ne se répartissent pas du tout de façon égale à travers le pays.
Violences conjugales : des zones bien particulières
En regardant de plus près la géographie de ces violences, nous constatons que cette année, pour la France métropolitaine, le Pas-de-Calais (7 cas) suivi du département des Bouches-du-Rhône, du Nord et de la Seine-Saint-Denis (5 cas chacun) sont les plus touchés par ce phénomène. Viennent ensuite, l’Hérault, le Maine-et-Loire, l’Oise, le Rhône, la Savoie et le Var (4 cas chacun).
En 2016 déjà, cinq femmes décédaient dans le Nord sous les coups de leur conjoint ou ex conjoint. En 2017, ce sont 896 femmes victimes de violences qui ont été recensées par le numéro vert 3919 dans ce même département, en faisant le 3e après Paris et la Seine-Saint-Denis.
Au niveau des régions, Auvergne-Rhône-Alpes comptabilise 21 victimes tandis que la région des Hauts-de-France comptabilise 19 victimes. La région Ile-de-France comptabilise quant à elle 17 victimes.
De son côté, le gouvernement d’Édouard Philippe a récemment annoncé la tenue d’un Grenelle des violences conjugales à la rentrée pour enrayer ce fléau. Marlène Schiappa souhaite d’ailleurs « une mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne et une campagne pour interpeller toute la société ».
Dommage qu’elle ne cherche pas davantage à trouver une explication à ces disparités selon les régions et les départements. Le cas de la Seine-saint-Denis, qui figure en bonne place dans ce tragique classement, pourrait être un bon sujet d’étude !
Photo d’illustration: Pixabay (Pixabay License/Rossandzane)
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