L’Afrique va largement devancer les autres continents de par la croissance de sa démographie d’ici 2100. La publication de projections inquiétantes confirme une nouvelle fois la menace que représente cette hausse de population. Notamment pour l’Europe.
Démographie : l’Afrique hypothèque son avenir… et le nôtre
La Journée mondiale de la population, un événement annuel organisé par les Nations Unies le 11 juillet, vise à sensibiliser le public aux questions de population mondiale. C’est dans ce cadre qu’a été publiée une étude du Pew Research Center la veille. Celle-ci, basée sur le rapport Perspectives de la population dans le monde 2019 réalisé par l’ONU le mois dernier, indique que l’Afrique devrait être en tête de la croissance démographique mondiale d’ici à la fin du siècle.
Une perspective qui inquiète par ailleurs certains responsables de l’ONU. À l’instar du Secrétaire général adjoint du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies Liu Zhenmin. Suite au rapport de juin, il a déclaré que la majorité de ces pays africains à la démographie galopante sont dans une situation économique déjà désastreuse. Avec cette augmentation de la population, les efforts de lutte contre la faim et la pauvreté et l’élargissement de la couverture sanitaire vont être rendus plus difficiles encore.
Le rapport de l’ONU de 2019, qui se fonde sur les données recueillies lors de 1 690 recensements de la population entre 1950 et 2018, prévoit les tendances de la croissance démographique entre 2020 et 2050. L’analyse du Pew Research Center prolonge ces prévisions et prédit les tendances jusqu’à la fin du siècle.
Croissance démographique africaine : affolantes augmentations
Penchons-nous à présent sur ces projections. D’ici 2100, quatre des pays actuellement les plus peuplés du monde – le Brésil, le Bangladesh, la Russie et le Mexique – disparaîtront du top 10 car doublés par des pays africains dont la croissance de la démographie devrait être très forte : la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, la Tanzanie et l’Égypte. Ces pays rejoindront le Nigeria, déjà parmi les dix pays de la planète comptant le plus d’habitants en 2020 et qui devrait devenir le troisième pays le plus peuplé en 2100 avec 733 millions d’individus.
En 2100 toujours, cinq des 10 pays les plus peuplés se situeront en Afrique. Si l’Inde et la Chine occuperont toujours les deux premières places, il en va tout autrement concernant les taux de variation des populations respectives.
Les quatre pays africains qui devraient rejoindre ce top 10 pays devraient donc plus que doubler leur population. Celle de la République démocratique du Congo devrait atteindre 362 millions d’habitants, soit une augmentation de 304 % ; celle de l’Éthiopie, 294 millions, soit une augmentation de 156 % ; celle de la Tanzanie, 286 millions, soit une augmentation de 378 % ; celle de l’Égypte, 225 millions et 120 %.
En revanche, les pays qu’ils sont censés remplacer seront presque entièrement confrontés à une perte de population d’ici 2100. Le Mexique est le seul pays dont la croissance prévue est de 10 %, tandis que la population du Brésil diminuera de 15 %, celle de la Russie de 14 % et celle du Bangladesh de 8 %.
Dans le même temps, la Chine devrait tomber au deuxième rang et connaître le déclin démographique le plus important de tous les pays, perdant 374 millions de personnes. Le Japon arriverait en seconde position pour ce qui est de la diminution de la population, avec 52 millions d’individus en moins d’ici 2100.
2100 : la moitié des naissances en Afrique
Selon le rapport de l’ONU, les taux de fécondité sont passés de 3,2 naissances par femme en 1990 à 2,5 en 2019. Les estimations du Pew Research Center indiquent que d’ici 2100, ce nombre chutera encore à 1,9. Un taux de fécondité de 2,1 enfants par femme est nécessaire pour qu’un pays puisse maintenir sa population.
Cependant, le continent africain se démarque avec un taux de fécondité actuel de 4,6 en Afrique subsaharienne. Le plus élevé de la planète. Avec pour conséquence le fait que d’ici 2100, la moitié des enfants du monde naîtra en Afrique. Contre « seulement » trois sur dix aujourd’hui.
Une indication qu’il faut corréler avec une autre projection : toujours selon l’étude, l’âge médian mondial sera de 42 ans en 2100, contre 31 aujourd’hui, et le nombre de personnes de plus de 80 ans passera à 881 millions. Selon le rapport de l’ONU, d’ici 2050, 16 % de la population mondiale aura 65 ans ou plus et, dans certaines régions comme l’Europe et l’Amérique du Nord, cette tranche d’âge pourrait représenter un quart de la population.
Une Afrique avec une population nombreuse et jeune face à une Europe aux prises avec un hiver démographique et aux habitants vieillissants : voilà le scénario parfait pour les immigrationnistes. Qui ne vont pas manquer de nous jouer le coup des vases communicants…
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Une réponse à “Démographie mondiale : l’Afrique va concentrer la moitié des naissances d’ici 2100”
[…] de parler de l’essentiel dans son « combat » quasi apocalyptique et messianique. Rien sur la démographie mondiale. Rien sur la surpopulation et les 10 milliards d’êtres humains que nous risquons d’être […]