Beau et raffiné, élégant, majestueux… L’on a rarement l’habitude d’attribuer de tels qualificatifs pour parler d’un avion de ligne.
Pourtant, le Concorde méritait chacun de ceux-là.
C’est durant les années 50 que naissait l’idée de construire un avion de ligne supersonique. Il y eut même deux projets, l’un en France et l’autre en Grande-Bretagne, avant que les deux pays ne mettent leurs forces et leurs talents en commun à partir de 1962.
Il fallut à nouveau cinq ans pour rendre réel ce pari un peu fou.
Le premier Concorde était assemblé en France, dans les usines Airbus de Toulouse, et son vol inaugural eut lieu le 2 mars 1969, confié au pilote André Turcat (mort en 2016). Il ne s’agissait encore que de tester l’appareil et plusieurs années passeront avant que les premiers passagers puissent monter à bord. Le deuxième était pour sa part assemblée à Filton, en Angleterre.
De nombreuses commandes passées sont annulées en raison des coûts de production mais quatorze avions sont tout de même construits en plus des six premiers modèles tests.
En plus de sa silhouette remarquable, il attire et intrigue aussi pour ses compétences : le Concorde peut rallier Paris à New York en 3 heures ! Le monde a changé et va plus vite mais les Européens sont encore les maîtres de l’innovation et de l’aventure !
Pendant près de 25 ans, le Concorde est le plus prestigieux des avions de ligne, ses billets s’arrachent à des tarifs très élevés, il fait de nombreuses démonstrations…et la fierté de ses constructeurs !
Du drame aux musées
La date du 25 juillet 2000 changera le destin de cet appareil légendaire.
A 16 heures 43, un Concorde d’Air France au départ de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle roule sur le tarmac, son pneu éclate et lui fait perdre l’équilibre. L’avion ne résiste pas au choc et s’écrase non loin de là, à Gonesse (Ile de France).
Il y a 113 victimes. La France est sous le choc. L’Allemagne aussi, les passagers en étant majoritairement ressortissants.
L’enquête sonnera le glas de l’appareil dont le dernier vol a lieu le 26 novembre 2003 alors qu’Anglais comme Français souhaitaient prolonger son service pendant une quinzaine d’années.
50 ans après avoir fendu les nuages pour la première fois, le Concorde a désormais trouvé une place dans les musées, l’on peut en voir deux au Bourget (musée de l’air et de l’espace) et un autre à Toulouse. Un quatrième appareil est exposé à côté de la piste de l’aéroport de Roissy.
Même cloué au sol, à l’arrêt, tous les regards se tournent toujours vers lui, Concorde fera toujours rêver.
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