C’est parti pour trois semaines de cyclisme, pour le Tour de France 2019. On oublie tous les reproches faits depuis des années à cette course ennuyante et décevante. On pardonne aux coureurs leur manque de panache et de courage, leur obéissance servile aux directeurs sportifs et à la loi du fric.
Et on se prend à nouveau à rêver. Est-ce que ce Tour de France 2019 va être dingue ? Est-ce qu’un Français va enfin remporter le maillot jaune – cela semble être l’année ou jamais vu les absences de Froome Roglic et Dumoulin notamment ? Est-ce que des coureurs vont tout faire péter dès le premier col, pour provoquer des chutes, des défaillances, des histoires folles ?
Est-ce qu’enfin, les coureurs vont comprendre qu’on préfère largement, nous, spectateurs et commentateurs au bord des routes, admirer un favori qui prend tous les risques pour au final finir 20ème du général ou même abandonner, plutôt qu’un suceur de roue spécialiste de l’attaque à 3km d’un sommet, bagarreur quotidien pour une troisième place sur un podium que tout le monde aura oublié l’an prochain ?
Alors qu’ils nous fassent un peu rêver en cet été les Bardet, Pinot, Thomas, Zakarin, Yates, Aru, Martin, Nibali, Uran, et tout le tralala. On compte sur eux. Si vous voulez retrouver le profil du Tour de france 2019, c’est ici. Pour la liste des engagés du Tour de france 2019, c’est ici.
Tour de France 2019 : les favoris
En attendant que cela débute du côté de la Belgique, on se dit quand même que cette année, un Thibaut Pinot pourrait bien tirer son épingle du jeu. Il semble en pleine forme. Meilleur qu’il n a jamais été sur le Tour de France, et son Tour d’Espagne de l’an passé était d’ailleurs annonciateur. Il revient revanchard, vu la flopée de critiques, justifiées, qu’il a déjà encaissé. Il est en forme, il est meilleur que Bardet, plus offensif également. Autant on croit Pinot capable de tout faire sauter, un peu comme un chien fou, autant Bardet, c’est aussi chiant qu’un Froome ou qu’un Thomas, ou pire encore, qu’un Quintana sur un vélo. Tout est calculé, millimétré, dodo, rideau.
Bon attention, le grand favori de cette édition, c’est Bernal. Mais à 22 ans, c’est jeune, et potentiellement friable. Il va falloir que les autres équipes s’allient pour tuer sportivement Ineos. Les pousser à la faute, les épuiser, les faire tomber s’il faut ! Mais il va falloir faire quelque chose, car au même titre que la saga US Postal, on n’en peut plus de la saga Sky/Ineos, Froome, Thomas, Bernal…Les machines pilotées par des ordinateurs, ça suffit !
Parmi les autres favoris, pourquoi pas Fuglsang, Kruijswijk, Zakarin, Yates ou Nibali. Bon, il va falloir avoir une équipe solide, car un contre la montre par équipe attend toute cette joyeuse troupe. Et côté profil du tour, sur le papier, ce n’est pas le plus montagneux. Mais vu comment ils vendangent les étapes les plus mythiques en montagne ces dernières années, peut être que si ça grimpe un peu moins ils vont enfin nous proposer quelque chose qui ne soit pas scandaleux.
Pour le reste, on s’attend à retrouver les plus grands puncheurs, les plus grands baroudeurs habituels, ceux qui font la course toute l’année sans se concentrer uniquement sur les grands tours. Alaphilippe, Sagan, Van Aert, Lampaert, et pourquoi pas Barguil, de retour en forme eu égard de son titre lors des championnats de France. A surveiller également Guillaume Martin, et pourquoi pas Van Avermaet. On en salive d’avance
Allez c’est promis, on oublie toutes les déceptions des dernières années et on va continuer à s’affaler 5h dans le canapé en espérant que….
Bonne course à tous ! Et vive le Tour de France !
YV.
Tour de France 2019 : le profil de la 1ère étape
Ce samedi 6 juillet aura lieu la 1ere étape du Tour de France 2019. Une étape de plaine de 192 kilomètres dans les rues de Bruxelles. Au programme : Mur de Grammont (km 43,5 – 3eme catégorie (1,2km à 7,8%)) et Bosberg (km 47,5 – 4eme catégorie (1,0km à 6,7%)).
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origineavoris