Aujourd’hui nous vous proposons – en partenariat avec Divine Box – de voyager en Grèce, direction le monastère de l’Annonciation d’Ormylia. Ce monastère orthodoxe féminin est situé dans la péninsule de Chalcidique au Nord de la Grèce. Il abrite une communauté de 120 moniales, sous la dépendance du monastère masculin de Simonos–Petra (situé sur le Mont Athos). Ormylia est ainsi le plus grand couvent de femmes de Grèce ! Entre autres activités, les soeurs y cultivent une grande oliveraie et transforment elles-mêmes leurs olives.
L’Odyssée d’une communauté
C’est en 1974 qu’une communauté de 40 soeurs orthodoxes vient s’installer à Ormylia. La raison ? La communauté de moines orthodoxes dont elle dépend s’est installée en 1973 dans le très vieux monastère de Simonos-Petra (fondé au XIIIe siècle), situé sur le Mont Athos. Or cette île est une « République monastique » unique au monde, qui regroupe plus de 2000 moines orthodoxes, et où les femmes sont interdites ! Souhaitant tout de même rester le plus proche possible de leurs frères, elles ont donc pu trouver, grâce à leur aide, une ancienne ferme abandonnée dans les plaines d’Ormylia.
C’est donc dans cette ancienne ferme et un ancien village en ruines, alors habités par des bergers et des moutons (mais aussi des serpents !), que les soeurs s’installent. Tout est en ruine, il y a du travail ! Mais très vite, malgré la rudesse du lieu de vie, le nombre de moniales ne cesse de grandir, il explose même ! Dès 1980, des travaux de grande échelle sont donc lancés. Objectif : 15 ans d’agrandissement, et une grande église !
Aujourd’hui, les travaux sont achevés et l’architecture du monastère respecte celle des monastères grec orthodoxes du XIVe siècle, comme on peut encore le voir par exemple sur le Mont Athos, notamment au monastère de Simonos-Pétra.
À Ormylia, les religieuses suivent la règle de saint Basile. Il s’agit d’un ensemble de préceptes monastiques attribués à saint Basile de Césarée (IVe siècle), réunis au VIe siècle. Le travail y est vu comme indissociable de la prière, car comme elle, il permet d’apporter une aide aux plus démunis, mais de manière plus rapide et concrète. C’est pourquoi, entre leurs nombreux offices quotidiens, les soeurs partent travailler dans leurs plantations agricoles et dans leurs ateliers artisanaux. Et il y a de quoi faire.
Ormylia, un rucher en activité
Fort de son importante communauté et de son cadre idéal, les soeurs travaillent toute un gamme de produits. Le monastère compte sur son oliveraie, en agriculture biologique, pour lui fournir des olives bio (noires et vertes), ramassées à la main. Elles sont ensuite lavées selon la tradition grecque : en immersion dans un bain de saumure, suivie de plusieurs « baignades » dans de l’eau de mer froide. Elles gardent ainsi toutes leurs propriétés organoleptiques ! Et avec toutes ces olives, les soeurs font également dans leur moulin de l’huile d’olive extra vierge de qualité supérieure : les olives sont en effet pressées à froid, pour contenir une multitude d’antioxydants !
Puisque la plaine d’Ormylia est très fertile, les soeurs ne se sont pas contenté des olives. Elles cultivent en effet de nombreux autres fruits pour mitonner de délicieuses confitures, mais aussi des liqueurs (cerise, limoncello, noix, cerise, grenadier…). Elles gèrent également un petit rucher, grâce auquel elles produisent du miel de fleurs et de pins.
Mais les soeurs ne se cantonnent pas au travail agricole. Elles continuent également la tradition de la peinture d’icônes, l’atelier de confection de vêtements sacerdotaux, et font aussi tourner un atelier de tissage, un atelier de broderie, un atelier de sculpture sur bois, et pour finir un atelier de mosaïques. Tous ces ateliers, comme ceux de couture et de peintures d’icônes, tous neufs, sont situés au sud de la dépendance, un des plus vieux bâtiments du monastère.
Enfin, seulement huit ans après leur installation, le monastère d’Ormylia s’est doté d’un centre médical pour les diagnostics précoces du cancer. Que d’activités !
Photos d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine