Vous ne pourrez pas y échapper, que vous soyez amateur de football ou non, la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) débutait ce 21 juin et se disputera durant près d’un mois à travers l’Egypte.
De L’Equipe à France Football en passant par So Foot, la presse spécialisée sort l’artillerie lourde pour la couvrir. Si vous préférez le football sud-américain et que vous ne comprenez pas pourquoi la Copa America –qui se dispute aussi en ce moment- n’a pas le même traitement, il faut vous intéresser à la question migratoire.
A Sarcelles, Créteil, Aulnay, Argenteuil et d’autres communes de la région parisienne, des mini-coupes d’Afrique des quartiers ont été organisées ces dernières semaines pour attendre la CAN, soutenues par des joueurs professionnels et encensées par la presse.
Ces villes sont bien sûr touchées par une immigration très importante.
Si les statistiques ethniques sont interdites en France, les chiffres de la drépanocytose, une maladie génétique touchant majoritairement les africains sub-sahariens, indiquaient dès 2016 que près de 75% des nouveaux nés d’Ile de France en étaient menacés, et étaient donc de race noire africaine.
L’intérêt de ces populations pour la CAN est donc naturel et l’appât du gain trop important pour que les médias français passent à côté.
Le football africain, un football de seconde zone qui secoue la France
Le niveau n’est pas très relevé, on trouve même des joueurs de deuxième ou troisième division française dans de nombreuses équipes. Trop esseulé au sein de la faible équipe gabonaise, Pierre-Emerick Aubameyang, l’attaquant d’Arsenal, n’a de son côté même pas réussi à qualifier sa sélection.
Si l’Equipe de France est souvent pointée du doigt –à juste titre- pour aligner des joueurs nés à l’étranger, les sélections africaines ne sont pas mieux. Beaucoup d’entre elles profitent de la double nationalité de joueurs n’ayant jamais vécu sur leur sol mais pas assez bons pour être retenus chez les Bleus, à l’image d’Andy Delort, l’attaquant de Montpellier, qui a tout juste rejoint l’équipe algérienne.
Enfin, si vous habitez à Lille, Marseille ou Strasbourg et que « les Fennecs » (le surnom de la sélection algérienne) vont loin dans la compétition, vous aurez peut-être à faire à des scènes de liesse…et des débordements.
Marseille chamboulée par un match entre…l’Algérie et le Burkina Faso (2013)
A Lille, en 2009
La finale aura lieu le 19 juillet et sera diffusée comme tout le tournoi en direct sur BeIn Sports, la chaîne qatari. L’hymne officiel de la compétition est l’œuvre d’un musicien…franco-algérien, bien sûr.
Photos d’illustration : DR
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