Qui sont les acquéreurs étrangers sur le marché de l’immobilier français ? Le Brexit a-t-il changé la donne ? Une enquête sur la question nous donne la tendance.
Immobilier : Britain first !
Acquérir un bien immobilier en France, une idée qui séduit de plus en plus d’étrangers. C’est ce que rapporte la publication de BNP Paribas International Buyers via la 11ème édition de son Observatoire du marché des acquéreurs immobiliers en France. L’étude prend en compte les étrangers non-résidents, les étrangers résidents et les Français expatriés.
Ce marché des acquisitions réalisées par les étrangers a représenté plus de 17,7 milliards d’euros en 2018 pour 65 000 acquéreurs. Quant aux Français expatriés, leur part est évaluée à trois milliards d’euros pour la même année. Ce marché des acquéreurs étrangers de biens en France a encore progressé en 2018 (+6 %), notamment pour les étrangers résidents (+8 %).
Au premier rang des acquéreurs étrangers non-résidents, se trouvent les Britanniques, qui malgré le contexte du Brexit, continuent d’investir dans l’Hexagone. Leur présence augmente de 5 % par rapport à 2017 pour atteindre un total de 27 % parmi les nationalités étrangères les mieux représentées dans cette catégorie. Ils avaient atteint une part de 34 % en 2015. C’est à Paris intra-muros que l’augmentation des acquisitions britanniques est la plus importante, en hausse de 77 %. Le montant moyen de ces transactions est de 881 000 euros.
Les Belges, les Allemands et les autres
Juste derrière nos cousins d’outre-Manche, ce sont les Belges (19 % des transactions, en hausse chaque année) et les Allemands qui complètent le podium des acquéreurs non-résidents. Des Allemands qui viennent ainsi de doubler les Suisses. Suivent ensuite les Italiens, les Néerlandais et les Américains, qui demeurent la première nationalité hors-européenne, toujours très présente sur le marché français.
À compter de la 8ème place du classement, les nationalités qui progressent le plus sont les Luxembourgeois (+13 %), les Espagnols (+18 %), et surtout les Irlandais (+36 %), les Portugais (+51 %) et les Canadiens (+54 %). Disposant de budgets plus modérés, ils tendent à tirer le marché vers le bas.
Île-de-France : Algériens et Chinois
Des Américains qui continuent par ailleurs à investir à Paris intra-muros (+16 % par rapport à 2017) pour un budget moyen de 802 000 euros. Paris et sa région sont un cas singulier en ce qui concerne la nationalité des acquéreurs étrangers non-résidents puisque ce sont les Algériens qui arrivent en tête avec 9 % des transactions réalisées. Derrière la seconde place des Américains, la Chine se classe troisième.
L’Île-de-France est aussi prisée par les expatriés qui concentrent 26 % de leurs acquisitions immobilières dans la région. Ils se tournent ensuite vers Auvergne-Rhône-Alpes (15 %) et PACA (13 %).
Bretagne : ce qu’il faut retenir
En ce qui concerne le montant des transactions, ce sont les ressortissants des pays scandinaves qui ont visiblement les plus gros budgets. Les Norvégiens (612 000 euros), les Suédois (501 000 euros) et les Danois (479 000 euros) occupent ainsi le podium. Et ce, devant la Chine (453 000 euros), les États-Unis (415 000 euros) et la Russie (377 000 euros).
Du côté de la Bretagne, le montant moyen des transactions réalisées par les non-résidents étrangers est de 130 000 euros. Loin derrière Paris et la Côte d’Azur. Les Anglais, les Belges et les Allemands sont les principaux acquéreurs chez nous.
Crédit photos : Pixabay (Pixabay License/Tama66)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V