Olivier Pichon reçoit Jacques Sapir sur TV Libertés, de retour d’Italie, qui s’interroge sur la sortie de l’euro dans ce pays.
1) Depuis son entrée dans l’euro, l’Italie n’a plus de croissance
– 3ème PIB européen.
– L’Italie est en récession.
– Une dette ancienne (circa 125-135 % du PIB).
– Un budget primaire en excédent, l’Italie fait mieux que la France !
– Claudio Borghi (la Lega), son rôle primordial au sein de la commission des finances de l’Assemblée nationale italienne.
– Chômage des jeunes : 50% !
– Les banques en difficulté.
– Dettes fiscales et dettes sociales, marchés publics impayés, 50 milliards d’euros.
– La création des mini bots (bons ordinaires du trésor) pour solder ces dettes.
– Une injection de fait de liquidités.
– Vers l’extension du pouvoir libératoire des mini bots, une ressemblance frappante avec les billets.
– Une monnaie fiduciaire en marche, application de la loi de Gresham, les euros thésaurisés.
2) Les sanctions européennes
– La BCE ne pourra accepter la circulation de cette lire en puissance.
– La BCE refusera de refinancer l’Italie par achat de titres (obligation du Trésor).
– L’Italie veut faire « porter le chapeau » de la rupture aux autorités européennes.
– Une réaction en chaîne prévisible, mais les sanctions risquent de précipiter la sortie, les eurocrates coincés.
– Le sort des banques françaises.
– Vers un euro-mark plus cher ?
– Que penser de l’analyse de V. Brousseau sur Target 2 ?
– Le vrai problème de l’Allemagne : ses banques (Deutsche Bank, Commerzbank)
– Les énormes excédents commerciaux allemands favorisés par un euro sous-évalué pour l’Allemagne.
– Compétitivité monétaire.
– Fin du modèle allemand. La question des machines outils, concurrence japonaise et coréenne crédibles.
– Restauration du taux de change.
3) Le scénario d’une fin de l’euro serait alors engagé
– Mais l’UE n’y résisterait pas !
– Vers d’autres formes d’organisation de l’Europe.
– Lisbonne a verrouillé la situation.
– Vers un traité plus léger.
– Les mensonges apocalyptiques sur l’alternative.
– Airbus et Ariane ne doivent rien à l’UE.
– Le problème des flux migratoires en Méditerranée, une coopération des pays de l’arc méditerranéen.
– France, la parenthèse des Gilets jaunes refermée dans les vœux du pouvoir ne l’est pas.
– Géographie et sociologie électorale des élections européennes, une tendance lourde.
– La collecte des signatures pour le référendum sur la privatisation d’ADP, une résurgence possible de Gilets jaunes.
– Souveraineté européenne, un leurre !
Conclusion : il n’y a pas de démocratie sans souveraineté.
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