Remplacer le glyphosate, telle est l’ambition d’Osmobio Z.N.A. Ce désherbant fabriqué en Bretagne à partir d’extraits végétaux attend toutefois son autorisation de commercialisation. Qui tarde à arriver.
Osmobio, grand remplaçant du glyphosate ?
Il est présenté par ses créateurs comme une « alternative heureuse au glyphosate ». Lequel a été classé comme « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2015 et son interdiction fait plus que jamais débat. L’Osmobio Z.N.A va-t-il un jour détrôner cet herbicide total qui suscite nombre de critiques ?
À l’origine de ce désherbant bio, il y a la PME Osmobio, fondée à Loudéac en 2009. Avec à sa tête un certain Jacques Le Verger, ingénieur en biologie végétale. L’Osmobio Z.N.A se revendique comme 100 % naturel, issu de plantes et jugé non toxique à efficacité performante au désherbage. Il a d’ailleurs été testé avec succès sur différentes espèces de mauvaises herbes. Seulement voilà, ce produit breton alternatif au glyphosate attend depuis 2014 son autorisation de commercialisation.
Osmobio : une pétition en ligne
Mais cette mise en vente est, pour l’heure, impossible faute d’accord de la part de la part de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Selon Jacques Le Verger, « c’est là que tout s’est compliqué. Comme c’était la première fois qu’on leur soumettait un tel produit, aucune classification ne lui correspondait », poursuit le chef d’entreprise. « La faute à nos autorités qui n’ont pas traduit en droit national la volonté de l’Europe de développer les produits dits de biocontrôle. En clair, si j’avais présenté un produit chimique, il n’y aurait pas eu de problème. »
Pourtant, lorsque l’on se réfère aux études de INERIS (L’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques), l’Osmobio Z.N.A ne présente aucune toxicité. Ni pour l’utilisateur, ni pour l’environnement. De plus, le produit de Jacques Le Verger a depuis lors fait l’objet de dépôts de brevets en France et aux États-Unis en 2015, au Japon en 2016 et en Russie en 2017. Il est aussi en cours d’évaluation au Canada, au Brésil et en Argentine.
Afin de donner de la visibilité à sa requête, Osmobio a lancé une pétition en ligne à destination de l’ANSES pour inciter le public à soutenir sa demande de commercialisation de son désherbant bio et breton. Plus de 20 000 signatures ont déjà été recueillies.
Crédit photos : Facebook Osmobio
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