21 mois de prison ferme. C’est la sentence dont a écopé cette semaine un homme d’affaires néo-zélandais – et militant identitaire – ayant partagé la vidéo de l’attaque terroriste de Christchurch du 15 mars 2019 dans laquelle un individu a ouvert le feu dans deux mosquées, tuant 51 personnes.
Philip Arps ira donc en prison pas loin de deux années pour avoir partagé quelques jours après la tuerie, une vidéo sur les réseaux sociaux, la qualifiant « d’impressionnante » et non pas de « géniale » comme l’ont mal traduit certains médias mainstream francophones. Le juge a déclaré que M. Arps avait des opinions islamophobes et qu’il ne souhaitait pas s’en repentir. En partageant la vidéo, le juge estime qu’il a commis un crime haineux
« Vous faites l’apologie d’un meurtre de masse perpétré au nom de la haine religieuse et raciale » déclare le juge O’Driscoll . Un juge qui a déclaré que M. Arps avait envoyé la vidéo à 30 personnes, tout en l’accusant – sans que la moindre preuve ait été fournie – d’avoir voulu rajouter un compteur évoquant le nombre de morts sur la vidéo.
En vertu d’une nouvelle loi de censure visant à empêcher la diffusion d’images répréhensibles, Arps encourait jusqu’à 14 ans d’emprisonnement pour chaque chef d’accusation.
Philip Arps avait déjà été condamné en 2016 pour avoir déposé une tête de porc à la mosquée al-Noor, l’une des deux attaquées en mars, a rapporté Newshub. Brenton Tarrant, inculpé pour la tuerie de Christchurch, a plaidé non coupable la semaine dernière de tous les chefs d’accusation. Son procès débutera en mai 2020
D’autres cas au sujet de Christchurch et de la vidéo du tueur ont eu lieu en Nouvelle-Zélande : 5 autres personnes ont été accusées d’avoir partagé la vidéo, illégale dans le pays. Parmi eux, un jeune de 18 ans qui a également été mis en détention provisoire. Le jeune homme est accusé d’avoir partagé la vidéo et une image de la mosquée Al Noor avec les mots « cible atteinte ». Il doit comparaître au tribunal le 31 juillet prochain.
Crédit photo : wikipedia (cc)
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