Le 106ème Tour de France partira de Belgique le 6 juillet prochain, plus précisément de Bruxelles. Après un joli Giro, passionnant jusqu’à la dernière étape, est-ce que le Tour de France va enfin redevenir grand, et mieux que les autres grands tours ? C’est ce que nous verrons, même si, comme chaque année, on s’enflamme avant, on termine déçu après s’être en grande partie ennuyé.
Au total, les coureurs auront 3 460 kilomètres à parcourir, 30 cols de deuxième catégorie ou plus, 5 arrivées au sommet et 54 kilomètres de contre-la-montre. Avant de vous donner les effectifs, les favoris, les attendus, on vous présente le programme détaillé complet, ci-dessous, étape après étape, en mode un peu rabat-joie et blasé par les dernières éditions.
Le parcours détaillé du Tour de France 2019
Samedi 6 juillet, 1ère étape : Bruxelles – Bruxelles 194,5 km
Une petite mise en bouche qui ne devrait pas échapper aux sprinteurs, qui voudront s’emparer du maillot vert comme du maillot jaune. Les échappés du début d’étape se battront pour le premier maillot à pois du Tour de France.
Dimanche 7 juillet, 2ème étape : Bruxelles – Bruxelles 27,6 km (Chrono par équipes)
Le retour du CLM par équipes. Et des premiers écarts au général. Il va y avoir une belle bataille sur ce parcours.
Lundi 8 juillet, 3ème étape : Binche – Epernay 215 km
C’est plat, mais sur la fin, ça grimpe, et ça pourrait sourire à des puncheurs, comme Alaphilippe, car cela a de forts accents de classique.
Mardi 9 juillet, 4ème étape : Reims – Nancy 213,5 km
Une étape pour sprinteurs, à moins que des échappées ne tirent leur épingle du jeu comme cela a été le cas très souvent sur le Giro. Mais avec les oreillettes, les ordinateurs de bord, les calculs des uns et des autres, on doute…
Mercredi 10 juillet, 5ème étape : Saint-Dié – Colmar 175,5 km
Une étape qui devrait sourire à des échappés costauds (pourquoi pas Alaphilippe de nouveau ?). Une chose est certaine, ce n’est pas un sprinteur qui l’emportera à Colmar.
Jeudi 11 juillet, 6ème étape : Mulhouse – La Planche des Belles Filles 160,5 km
Première belle étape de montagne, assez courte en plus. Première explication entre leaders à venir sur la Planche des Belles Filles (doit-on encore s’obstiner à espérer des attaques avant qui n’arrivent jamais ? Les organisateurs auraient d’ailleurs pu réduire la course à 30 bornes, car on connaît déjà le scénario).
Vendredi 12 juillet, 7ème étape : Belfort – Chalon/Saône 230 km
Digestion de l’étape de la veille. Place aux échappés, ou aux sprinteurs (avec en plus un sprint intermédiaire en fin d’étape qui incitera à rouler).
Samedi 13 juillet, 8ème étape : Macon – Saint-Étienne 200 km
C’est long, c’est très dur, c’est vallonné. Il faudra être costaud pour s’imposer. Cela devrait se jouer entre purs baroudeurs, ceux qui animent la course durant trois semaines sans se planquer dans le peloton.
Dimanche 14 juillet, 9ème étape : Saint-Étienne – Brioude 170,5 km
Même style d’étape que la veille. Une étape façonnée pour Alaphilippe un 14 juillet ?
Lundi 15 juillet, 10ème étape : Saint-Flour – Albi 217,5 km
Encore une étape vallonnée, mais moins dure sur le papier.
Mardi 16 juillet : repos
Mercredi 17 juillet, 11ème étape : Albi – Toulouse 167 km
Une journée durant laquelle on devrait s’ennuyer à mourir en attendant le sprint.
Jeudi 18 juillet, 12ème étape : Toulouse – Bagnères de Bigorre 209,5 km
Une étape de montagne avec un sommet de dernier col à 30 kilomètres de l’arrivée. On se demande parfois si les organisateurs ne font pas exprès de proposer des étapes nulles.
Vendredi 19 juillet, 13ème étape : Pau – Pau (CLM) 27,2 km
Une étape pour pur rouleur. Il y aura sans doute de gros écarts à l’arrivée, et un top 10 déjà dressé en partie, avant la montagne.
Samedi 20 juillet, 14ème étape : Tarbes – Tourmalet 117,5 km
Enfin une étape qui promet. Courte, et intense. En espérant que les coureurs et leurs directeurs sportifs ne décident pas de la vendanger pour régler tout cela à 3 km de l’arrivée au Tourmalet.
Dimanche 21 juillet, 15ème étape : Limoux – Foix 185 km
Il y a matière à belle échappée sur cette étape. En partant de loin, pour faire mal. Qui tentera le coup ?
Lundi 22 juillet : repos à Nîmes
Mardi 23 juillet, 16ème étape : Nîmes – Nîmes 177 km
Une bonne sieste, TV allumée à 16h00 pour voir les derniers km et le sprint.
Mercredi 24 juillet, 17ème étape : Pont du Gard – Gap 200 km
Une échappée devrait aller au bout sur cette étape.
Jeudi 25 juillet, 18ème étape : Embrun – Valloire 208 km
Retour de la montagne, pour une étape longue, très longue, avec enchaînement Vars, Izoard, Galibier, et arrivée en descente. Personne ne croit plus à une attaque dès le col de Vars, mais rêvons encore comme des gamins à une surprise.
Vendredi 26 juillet, 19ème étape : Saint-Jean de Maurienne – Tignes 126,5 km
126 km de grimpette, et une arrivée à Tignes. C’est une belle étape pour tenter le tout pour le tout, en espérant encore une fois que les 2, 3, 4 et 5 du classement ne se battent pas pour un podium, ou pour une « formidable » 7ème place comme certains en ont le secret depuis des années.
Samedi 27 juillet, 20ème étape : Albertville – Val Thorens 130 km
La même que la veille. Il y a moyen de tout faire péter dans le Tour de France sur cette étape, qui conclut le Tour.
Dimanche 28 juillet, 21ème étape : Rambouillet – Paris 128 km
Circulez, y a rien à voir. Hormis des coureurs qui, même avec quelques secondes de retard, préféreront boire une coupette de champagne et serrer la main au maillot jaune plutôt que de lui faire peur jusqu’à l’arrivée. Une arrivée réservée aux sprinteurs, comme chaque année.
En résumé, ce Tour de France 2019 devrait se jouer au cours, outre les contre la montre, de 5 étapes décisives. Jeudi 11 juillet, 6ème étape, Mulhouse-La Planche des Belles Filles . Samedi 20 juillet, 14ème étape, Tarbes-Tourmalet. Dimanche 21 juillet, 15ème étape, Limoux-Foix Prat d’Albis. Vendredi 26 juillet, 19ème étape, Saint-Jean-de-Maurienne-Tignes. Samedi 27 juillet, 20ème étape, Albertville-Val Thorens. Avis aux amateurs de paris sportifs tour de France. Il va y avoir de belles côtes à prendre, dans tous les sens du terme.
Quid de l’étape du tour 2019
Cette année, les amateurs vont pouvoir se tester sur 135 km entre Albertville et Val Thorens pour attaquer la ligne d’arrivée la plus haute dans l’histoire de cette épreuve cyclosportive. La 29e édition de cette épreuve cyclosportive aura lieu le dimanche 21 juillet , une semaine avant le Tour qui est prévu lors de la 20e étape, le 28 juillet 2019.
Au menu, un parcours montagneux (4.563 mètres de dénivelé positif), qui se déroulera intégralement dans le département de la Savoie. En 2019, les principales difficultés sont : le Cornet de Roselend, la Côté de Longefoy et la longue ascension finale de Val Thorens.
L’année dernière, Victor Lafay (Cofidis) a remporté l’Etape du tour, avant de débuter professionnel au mois d’août. Cette saison, il a aussi remporté la médaille d’argent du Championnat d’Europe sur route Espoirs.
Quelques livres pour suivre le Tour de France
Cette saison encore, des bouquins intéressants sont sortis en marge du Tour de France. On pense notamment au bouquin de Sylvain Chavanel (« toute une histoire, toute mon histoire, éditions Mareuil) présenté ainsi :
Six fois champion de France du contre-la-montre, champion de France sur route, titré sur la piste, Sylvain Chavanel a gagné sur tous les terrains. Il est l’un des coureurs les plus complets de sa génération. Maillot jaune du Tour de France, trois fois vainqueur d’étape, il a été leader de Paris-Nice, du Tour d’Espagne, et a brillé sur les plus grandes classiques.
Dans ce livre écrit en collaboration avec Éric Richard où se mêlent souvenirs et confidences, Sylvain Chavanel revient sur son enfance modeste dans le Poitou, où son talent fut très tôt décelé.
Cette autobiographie raconte l’itinéraire d’un enfant rêveur, sensible, pépite de l’équipe Vendée U, présenté comme un futur géant du peloton. Encensé très tôt, critiqué ensuite, il a fait taire ses détracteurs avec ses performances régulières et son éternel sourire, au fil d’une carrière à la longévité exceptionnelle.
Mais aussi « 100 ans de maillot jaune » par Serge Laget (Hugo sport)
Qui aurait pu penser que cette idée toute simple d’Alphonse Baugé connaîtrait un tel destin ? Elle se concrétisa, le 19 juillet 1919, sur les épaules d’un premier porteur idéal : Eugène Christophe.
Puis, au fil des ans et des 260 successeurs du » vieux Gaulois « , les fortunes du maillot d’or furent inégales : d’usurpateurs en héros, de Maillots Jaunes d’un jour au recordman en la matière pendant 97 jours (Eddy Merckx)… La fabuleuse histoire du maillot jaune est ici racontée comme jamais, à l’aide d’une iconographie rare et en grande partie inédite. Certains, à l’image de Lance Armstrong, ont failli écraser le maillot jaune, ce symbole devenu universel. Mais il a survécu et donné des ailes à ses plus fiers représentants : Gino Bartali, Fausto Coppi, Louison Bobet, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Greg LeMond ou encore Miguel Indurain, pour ne citer qu’eux.
Souvent touché, jamais coulé, le maillot jaune a sauvé plus d’une fois le Tour de France. C’est un rayon de soleil, une tranche de bonheur qui passe, qui nous réchauffe et nous éclaire, aujourd’hui encore. Regardez, le maillot jaune est là, dans ces pages, échappé, comme un éclair.
Régalez-vous désormais !
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