Des scientifiques canadiens – ayant publié leur étude dans la revue scientifique PNAS – prétendent avoir découvert les trois principaux facteurs qui rendent un garçon plus susceptible d’être homosexuel. Les chercheurs suggèrent que le fait d’être gaucher, d’avoir plusieurs frères aînés et d’avoir d’autres homosexuels dans la famille seraient des marqueurs significatifs.
Les hommes homosexuels sont 34 % plus susceptibles d’être gauchers que les hétérosexuels. Le fait d’avoir un ou plusieurs frères plus âgés augmenterait par ailleurs la probabilité d’être homosexuel de 14,8 % tandis que le fait d’avoir des membres de la famille homosexuels du côté de la mère comme du père, augmenterait également le pourcentage, séparément des autres facteurs.
Selon les auteurs de cette étude, ces facteurs ne s’additionnent pas, ce qui signifie que le fait d’être gaucher et d’avoir plusieurs frères ne rend pas plus probable l’homosexualité. Ainsi, les homosexuels étudiés ayant plusieurs frères aînés étaient principalement des droitiers, écrivent les auteurs de l’Université de Toronto. La recherche a été menée auprès de 800 homosexuels de sexe masculin.
Le plus grand « sous-groupe » d’hommes de l’enquête, soit 63 %, n’avait aucun des trois « marqueurs » et son profil était très semblable à celui des hétérosexuels.
Les différents sous-groupes d’homosexuels avaient également des profils psychologiques différents. Par exemple, les chercheurs ont constaté que ceux qui n’avaient aucun des trois « marqueurs » (donc des droitiers sans frères aînés et sans membres de la famille homosexuels) étaient les plus susceptibles de « ressembler » dans leurs pratiques, à des hétérosexuels. En occupant, par exemple, des emplois plus typiquement masculins, comme ceux de mécaniciens de garage, ou de pompiers.
Les homosexuels ayant de nombreux frères ainés seraient par ailleurs plus susceptibles d’occuper des emplois majoritairement tenus habituellement par des femmes.
Dans la revue PNAS, les auteurs écrivent : « Nous présentons des preuves que les hommes non hétérosexuels peuvent être classés en au moins quatre sous-groupes ». Sur le fait que des hommes seraient homosexuels plus facilement en ayant des frères aînés, les auteurs de cette étude pensent que chaque fois qu’une femme donne naissance à un garçon, cela déclenche une réponse immunitaire dans le corps de la mère. Cette réponse immunitaire augmenterait avec chaque garçon qui naît, ce qui affecte le développement du cerveau des garçons suivants, y compris du côté de leur préférence sexuelle.
Pour le fait d’être gaucher, tout d’abord, c’est quelque chose plus fréquent chez les hommes que chez les femmes (20 % de gauchers en plus chez les hommes). Enfin, le fait d’être homosexuel est susceptible d’être héréditaire – la génétique étant considérée comme responsable dans environ 32 % des cas d’homosexualité.
Toute l’étude est à retrouver ici
Source anglaise : Dailymail
Crédit photos : pixabay (cc)
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