La France est une passoire en matière d’immigration. Certains le disent depuis des années, d’autres le nient. Les chiffres confirment toutefois ce qualificatif. En 2018, seuls 13,5 % des 330 000 immigrés clandestins recensés (imaginez tous ceux qui ne le sont pas…) ont été expulsés, de force ou via l’aide au retour. Cela signifie que des dizaines de milliers d’individus qui n’ont rien à faire sur le territoire français y sont, en toute impunité.
C’est ce qu’indique le rapport rédigé par Jean-Noël Barrot (Modem) et Alexandre Holroyd (LREM), tous deux députés en charge de la mission Asile-Immigration-Intégration. Un rapport parlementaire dont le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France a dévoilé les conclusions ce mercredi, avant que celui-ci ne soit présenté ce jeudi en commission des finances.
Ce rapport dresse un bilan des expulsions d’immigrés hors de France, que ce soit des retours aidés (avec aide financière) ou d’éloignements forcés. Ce rapport indique par ailleurs une gestion calamiteuse et coûteuse de l’immigration en France (500 millions d’euros dépensés pour des expulsions qui sont minoritaires par rapport au nombre d’individus qui devraient l’être).
Ce rapport met en valeur par ailleurs le fait qu’un retour aidé reviendrait à moins cher (2500 euros en moyenne) qu’un retour forcé (13 800 euros en moyenne). En réalité, le retour forcé coûte cher si l’on compte les 6000 € de surveillance dans les CRA (Centre de rétention administrative) ainsi que l’aide juridique qui leur est fournie (une aide à laquelle certains citoyens français n’ont même pas le droit). On pourrait aussi imaginer des procédures expéditives pour expulser les immigrés indésirables sur notre sol.
Ou des sanctions économiques contre les pays qui laissent partir massivement leurs compatriotes chez nous, comme l’Albanie, la Roumanie, l’Algérie, le Soudan, et le Maroc, les 5 pays qui concentrent le plus d’éloignements forcés.
Dans leur rapport, les deux députés ont recensé 330 000 étrangers recensés en situation irrégulière sur notre territoire. Auquel il faut ajouter, par définition, tous ceux présents sur le territoire sans que la moindre autorité ne soit au courant. Ils ont également souligné des expulsions manquées..faute de moyens (tiers-mondisation du service public), mais également en raison du refus d’embarquer (3000 cas) de ces individus qui ne semblent pas y avoir été forcés….
Tout va bien, Madame la Marquise….
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