François Billot de Lochner et son équipe de Stop au porno, de Liberté politique, et du collectif France Audace, viennent de lancer une action en justice afin de faire interdire la diffusion au cinéma du film qui a fait polémique au festival de Cannes, Mektoub my love : Intermezzo (le film est la suite de Mektoub my love).
Cette année, pour sa 72e édition, le Festival de Cannes proposait en effet ce long métrage réalisé par le Franco-Tunisien Abdellatif Kechiche. Pour le collectif, ce film, d’une durée de 3h30, « est un film hautement pornographique qui a suscité, pour cette raison, une vague de scandale ainsi que la consternation de nombreux médias ». « Il y a exactement 178 plans de culs sur 2h40 de boîte de nuit. » indique une journaliste qui a analysé le film.
Voici ce qu’en disent quelques journaux :
« Abdellatif Ketiche a choqué les festivaliers avec son film Mektoub my love : Intermezzo jugé, pour certains, pornographique. […] Pendant la projection officielle, plusieurs spectateurs sont sortis de la salle, choqués par le caractère très sexuel du projet .» (CNews)
« Beaucoup qualifient Mektoub my Love : Intermezzo « d’expérience éprouvante », « voyeuriste » […] dénoncent son traitement avilissant de la femme et son manque de scénario et d’émotions… » (Programme.tv)
« Le réalisateur a fait rejouer pendant des heures et des heures les scènes de la discothèque, épuisant tous les acteurs, et le tournage se prolongeait très tard dans la nuit. Il voulait absolument arriver à avoir une scène de sexe non simulée, ce à quoi les acteurs n’étaient pas disposés. Mais à force d’insister, au fil des heures et alors que de l’alcool était régulièrement consommé sur place, il a réussi à obtenir ce qu’il voulait. » (Midi Libre)
Le but de l’association qui attaque en justice ? Empêcher la diffusion du film auprès d’un public non averti.
Voici, ci dessous, la chronique du film, en vidéo, par Senscritique
Si la liberté cinématographique est importante, on peut toutefois s’interroger sur l’utilisation de fonds public pour financer ce genre de films. Dans le même temps, une réalisatrice comme Cheyenne Carron galère, depuis des années, pour faire des films qui ne perçoivent pas la moindre subvention. La désintégration de la culture en France…
Quoi qu’il en soit, l’action en justice du collectif n’ira peut-être pas très loin, puisque, si l’on en croit le Huff Post : « Tout porte à croire que le montage du long-métrage, présenté à Cannes sans générique ni mixage définitif, va encore bouger. Ne serait-ce que pour passer à travers les filets de la commission de classification des œuvres du CNC qui délivre les visas d’exploitation et prévoit d’interdire aux moins de 18 ans un film qui “comporte des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence” comme c’est le cas dans le “Mektoub, My Love: Intermezzo” projeté à Cannes. Distribué par Pathé comme pour son premier volet (les deux films ont d’ailleurs été tournés dans la foulée, à l’automne-hiver 2016), aucune date de sortie au cinéma n’a pour le moment été annoncée pour le nouveau long-métrage d’Abdellatif Kechiche. »
Crédit photos : DR
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