Alexandre nous adresse une tribune libre qui devrait faire polémique (nous les collectionnons, c’est aussi dans notre ADN que de susciter le débat), à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de football féminin. Nous vous laissons la découvrir ci-dessous.
La coupe du monde féminine débutera le 7 juin mais la publicité pour cette compétition organisée en France pour la première fois est omniprésente depuis déjà longtemps. Publicité, ou devrais-je dire propagande.
Il sera bientôt considéré comme misogyne et sexiste de ne pas connaître le nom de la 3ème gardienne de l’équipe de France ou de ne pas vous emballer devant les frappes mollassonnes d’Élise Bussaglia.
Les fans du « football » féminin me répondront que cette attaquante aux 188 sélections chez les Bleues a inscrit de nombreux buts en 16 ans de carrière et ils auront raison. Je leur ferais toutefois remarquer que des plots oranges ou jaunes fluo posés sur la ligne de but seraient à peu près aussi efficaces que la plupart des gardiennes qu’elle a battues. Petites, lentes, avec une détente de cinq ou six centimètres au mieux, elles ont l’air minuscule dans leur but et cela se voit concrètement à chacune des tentatives adverses.
Dans le genre « légende usurpée », on nous rabâche sans arrêt les oreilles avec le nom de Marinette Pichon, qui commente même (mal) les matchs de premier tour de coupe de la ligue (masculine) sur France Télévision. En fait, celle-ci est surtout là pour donner une place à la « minorité LGBT », car, oui, sa grande fierté réside plutôt dans ses préférences sexuelles que dans son passé de footballeuse aux États-Unis.
Les États-Unis sont en effet « l’eldorado » du football féminin, avec des équipes professionnelles et une sélection nationale qui obtiennent de bons résultats depuis longtemps. C’est aussi (et surtout) parce que les compatriotes de Donald Trump considèrent que les vrais sports d’hommes sont le football américain et le hockey sur glace, dans lesquels la force physique est essentielle et la testostérone permet d’accomplir des exploits.
D’ailleurs, l’une des icônes du foot féminin, l’Américaine Alex Morgan, est moins connue pour ses performances que pour sa plastique. On nous casse les pieds avec l’égalité, mais, en fin de compte, elles sont aimées et payées pour leurs belles jambes. Nous avons l’équivalent en France avec Laure Bouleau, jamais transcendante sur le terrain mais blonde et jolie, et donc propulsée consultante sur Canal+ au détriment de meilleures joueuses au physique ingrat. Quelle hypocrisie…
L’équipementier Nike essaye d’inverser la tendance et joue une nouvelle carte : l’islamisme.
Pour cette Coupe du Monde 2019, l’idée est de faire passer le « voile sportif » pour un droit inaliénable et une marque de liberté. L’expansion de l’islam le plus radical par ses femmes, via une marque américaine très puissante, c’est plutôt cocasse… et inquiétant. Maintenant, j’ai hâte de voir un mondial féminin au Qatar ou en Arabie Saoudite.
Le voile sportif n’est pas encore arrivé dans le championnat de France, on en reste pour le moment aux victoires hebdomadaires 10-0 des filles de l’Olympique Lyonnais. Comme vous le savez sans doute (on l’entend assez souvent dans les médias), la section féminine du club de Jean-Michel Aulas domine sans partage depuis 2006, avec 13 titres consécutifs ! Elles ont laissé quelques miettes et quelques coupes de France (8 victoires sur 13 éditions dans ce même laps de temps), par contre, elles ne laissent rien passer sur la scène européenne. Elles ont en effet remporté les quatre dernières ligues des champions !
« Ah, vous voyez, elles font mieux que les clubs français masculins ! ». Non, elles gagnent plus, mais elles ne font pas mieux. Elles raflent la mise car elles ont une concurrence beaucoup moins sérieuse.
J’évoquais les États-Unis et Alex Morgan. L’autre pays du foot féminin est la Norvège, dont la « star » est Ada Hegerberg, qui joue justement pour l’Olympique Lyonnais. En janvier dernier, elle a reçu le premier ballon d’or féminin de l’histoire, la FIFA et France Football ayant jugé équitable de créer cette récompense. Des sportives de seconde zone reçoivent donc des prix équivalents aux légendes du ballon rond comme Messi ou Ronaldo…
Cette volonté de mettre sur le même plan le foot masculin et le football amateur, euh, féminin, pardon, est la nouvelle ligne politique à la mode. Ada Hegerberg a ainsi annoncé qu’elle boycottait le mondial français pour protester contre l’inégalité salariale avec ses « collègues » masculins.
Je lui propose une juste répartition au prorata des téléspectateurs (car après tout, ce sont eux qui assurent le succès d’un événement et sa popularité), en lui rappelant que la finale de la Coupe du monde 2018 entre la France et la Croatie a réuni 1,2 milliard de personnes quand la finale féminine de 2015 en réunissait péniblement 50 millions de curieux (dont la moitié aux USA et un quart au Japon, les deux finalistes).
Ada, ton salaire est déjà un beau cadeau, tu as aussi le droit de voir ton visage dans les jeux FIFA depuis 2016, ne pousse pas le bouchon !
Enfin, j’ai hâte de voir la réaction de ces égalitaristes de pacotille et des féministes imbéciles lorsque, comme en athlétisme, des footballeurs transsexuels arriveront dans des équipes de foot féminines et engrangeront toutes les récompenses.
Pour ceux qui aiment le foot, rendez-vous donc pour la Copa America à partir du 14 juin.
Alexandre
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