Le 29 juin 2019 se déroulera la première Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie.
Cette journée est créée pour sensibiliser les populations à l’abandon des animaux de compagnie que sont les chiens et les chats. Cet acte est particulièrement répandu dans les pays dits « civilisés », qui considèrent les chats et les chiens comme des objets de consommation que l’on peut « jeter » une fois qu’ils ne plaisent plus ou qu’on les juge encombrants.
Chaque année, et principalement à l’approche des vacances d’été, des millions de chiens et de chats sont abandonnés à travers le monde par leurs maîtres qui considèrent qu’ils sont un problème dans l’organisation de leurs congés. Si certains sont amenés directement dans les refuges, encore trop nombreux sont ceux que leurs maîtres abandonnent dans la rue, dans la campagne ou la forêt les exposant aux accidents de la route, aux pièges, à la faim, la soif et l’errance.
Rien qu’en France, ils seraient plus de 100 000 à être abandonnés. Mais ce chiffre, déjà énorme, serait loin de la réalité puisqu’aucun recensement national fiable et centralisé n’existe. Officiellement, dans notre pays, 36% des chats et 7% des chiens (hors territoires outre-mer) sont euthanasiés (source Opav).
Cette Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie est une initiative de la plateforme Solidarite-refuges.com (qui met en relation les refuges et les associations prenant en charge les animaux abandonnés avec les particuliers et les entreprises qui souhaitent apporter leur aide) et d’animaux-online.com, le site d’informations animalières de la rédaction du magazine 30 Millions d’amis.
La date est fixée au 29 juin 2019, soit le dernier samedi de juin. Ce jour n’a pas été choisi au hasard. En Europe, il correspond traditionnellement au début des grandes vacances scolaires. Pour les animaux de compagnie, cette date ouvre la « saison » des abandons puisqu’on estime que deux-tiers d’entre eux ont lieu à cette époque.
A cette occasion, Solidarité refuges fait des propositions pour mettre fin à ces abandons :
- Que la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie devienne une cause nationale
- Qu’un recensement national et centralisé soit réalisé auprès de tous les refuges, fourrières et associations qui recueillent des animaux perdus et/ou abandonnés
- Que l’animal de compagnie soit considéré dans le droit comme une personnalité juridique non humaine.
- Que les commerces et organismes de vente d’animaux de compagnie soient contraints d’informer leurs acheteurs des risques encourus en cas d’abandon ou de maltraitance de leur animal.
- Que les contrôles soient renforcés pour les sites d’annonces de ventes et de dons d’animaux de compagnie (réseaux sociaux compris)
- Que les programmes scolaires de primaire sensibilisent les enfants à l’animal et à l’empathie envers les animaux
- Que des contrôles d’identification soient assurés et le manquement à cette obligation sanctionné afin de lutter contre les trafics et les abandons sauvages.
- Qu’un vaste plan de stérilisation des chats errants soit engagé au niveau national
- Que la stérilisation des animaux non destinés à la reproduction soit obligatoire.
- Que les villes soient dans l’obligation de soutenir par des subventions les associations qui recueillent les animaux abandonnés issus des fourrières (qui elles, sont rémunérées).
- Que les villes répondent toutes à l’obligation de fourrière (article L. 211-24 du code rural et de la pêche maritime). Aujourd’hui 1 commune sur 4 n’y répond pas.
- Que les Ehpad et autres établissements chargés de l’accueil des personnes âgées et dépendantes favorisent le maintien du lien avec l’animal en acceptant le résident et son animal.
- Que les villes développent des structures d’accueil temporaire des animaux de compagnie des personnes fragilisées hospitalisées (haltes canine et féline), en lien direct avec les services d’urgence (pompiers, Samu, etc).
Pour soutenir ces propositions, c’est ici
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