Un homme âgé de 30 ans s’est présenté au CHU le 20 mai vers 3h15 pour une plaie par balle à la cuisse. Du petit calibre. Peu causant, le blessé a consenti à reconnaître que le tir avait eu lieu rue d’Issoire, dans la partie herblinoise du quartier « sensible » de Bellevue. La victime est inconnue des forces de l’ordre et dit ne se souvenir de rien.
Sur place, les enquêteurs n’ont rien trouvé non plus. L’on ignore s’il y a un lien avec la fusillade qui avait fait trois blessés (dont un éborgné) le 14 mai 2018 place Mendès-France. En revanche, non loin, rue du Cantal, les forces de l’ordre ont arrêté trois jeunes vendredi après-midi. Ils avaient canardé avec une arme de type « airsoft » des lycéennes au sortir du lycée Carcouët, dans le quartier dit « sensible » du Breil – en conflit depuis des années avec Bellevue.
Cette dernière affaire pourrait « n’avoir que très peu de suites judiciaires », avance un proche du dossier. « Les auteurs sont mineurs ou jeunes majeurs, ce ne sont pas des vraies armes ». Pas de vraies armes, sans doute, mais elles en ont parfois bien l’air (en illustration, une réplique de fusil d’assaut AK-47).
Ici, deux lycéennes ont été légèrement blessées et leurs parents ont porté plainte. De quoi encourager certains à faire leur propre justice, quitte à tirer sur des innocents ?
Louis Moulin
Crédit photo : [cc] Reifik.
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine