Le débat sur le sort de Vincent Lambert pose une question essentielle sur qui peut décider de laisser mourir ou de provoquer la mort d’une personne en situation de paralysie totale et qui ne peut donc exprimer sa position sur l’issue qu’elle souhaite.
La loi Léonetti devait régler la question mais on constate que ce n’est pas le cas.
Hier, sur le site de la revue Valeurs actuelles, à la suite de la décision d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, Marion Maréchal a pris position. Elle a déclaré : « Ce n’est pas à nous de décider qui est digne de vivre ou de mourir, mais c’est à nous, en revanche, de prendre soin des plus faibles et dépendants d’entre nous ».
Elle analyse ainsi cette décision : « Ce lundi 20 mai, pour la première fois, l’État français autorise l’euthanasie d’un être humain. Le terme, trop violent, n’est pas employé et pourtant il ne s’agit pas d’autre chose. »
Elle y voit maintenant la possibilité « qu’à partir d’aujourd’hui, le principe est donc renversé, notre société peut tuer de très grands handicapés au nom de la dignité et peut-être, surtout, des économies. »
Selon elle : « le cas Vincent Lambert est instrumentalisé pour permettre une application plus large de la loi sur l’euthanasie, voire pour préparer les esprits à une nouvelle loi plus laxiste. »
Depuis, les parents de Vincent Lambert ont obtenu la suspension de cette décision.
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