Le stress au travail, les salariés de l’Hexagone n’y seraient pas confrontés avec la même intensité selon les régions. Tour d’horizon.
Stress au travail : disparités géographiques
En France, Paris est-elle aussi la capitale du stress pour les travailleurs ? Une étude conduite par le groupe ADP a révélé il y a quelques jours des indications surprenantes concernant le stress des salariés dans huit pays européens (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni). Et il ressort que c’est en Pologne que le stress au travail est le plus présent : 25 % des salariés se disent confrontés à ce problème. Viennent ensuite les Allemands (20 %) et les Français (19 %).
En revenant à présent sur le cas hexagonal, nous pouvons constater que, contrairement à une idée reçue, l’employé parisien n’est pas le plus stressé. Cette triste palme revient au Sud-Ouest, territoire dans lequel 24 % des personnes interrogées se disent stressées au travail. La Région Centre arrive en seconde position (22 %) tandis que l’Île de France (20 %) complète le podium. À l’opposé du classement, ce stress semble être le moins présent chez les salariés de l’Ouest et du Nord de la France (16 %). Un pourcentage qui demeure malgré tout trop élevé…
Cachez ce stress que je ne saurais voir
Au-delà de ces disparités entre États et régions d’Europe, l’autre caractéristique du stress au travail est qu’il demeure un sujet tabou lorsqu’il est question de l’évoquer. Ainsi, près de 32 % des salariés français sondés déclarent qu’il leur est difficile d’en parler sur leur lieu de travail. Toutefois, quelques nuances doivent être apportées puisque le silence se fait moins pesant au sein des jeunes générations (16-34 ans). Ils seraient 79 % à être prêt à aborder la question dans leur environnement professionnel s’ils étaient confrontés à ce stress et plus généralement à un mal-être au travail.
D’autres différences sont également à noter entre les secteurs d’activités. Les métiers de services et de la finance apparaissent comme les plus stressants (26 %), devant les arts et la culture (23 %) puis l’éducation (22 %). Signe de divergence entre patrons et employés, 31 % des salariés de l’Hexagone considèrent que leur employeur ne s’intéresse pas du tout à leur bien-être psychologique et 41 % estiment que leur intérêt n’est que superficiel. Des proportions qui sont toutes les deux supérieures à la moyenne européenne. Enfin, la porte du service des Ressources humaines reste très délicate à franchir puisque seulement 11 % des employés français sujets au stress se disent prêts à en informer le service en question. Le stress au travail demeurera-t-il le mal du siècle ?
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