Le 19 mai 2001, le FC Nantes disputait le dernier match d’une saison historique.
Les Canaris n’avaient certes pas reproduit l’exploit de leurs aînés, qui, en 1995, étaient parvenus à ne concéder qu’une seule défaite durant l’ensemble du championnat, mais la performance n’en était pas moins brillante et le résultat identique. Une semaine plus tôt en effet, une victoire 1-0 contre Saint-Étienne leur avait assuré la première place et donc un 8ème titre de champion de France. À l’époque, et hasard du calendrier, seuls les Verts étaient donc devant au palmarès.
Il y avait bien eu quelques couacs, dès la première journée à la Beaujoire face au RC Lens, et surtout au début du mois de septembre 2000, toujours à domicile, avec une gifle 5-0 infligée par les rivaux bordelais. Ces défaites n’avaient toutefois pas freiné les ardeurs des jaunes et verts et de leurs deux génies, Raynald Denoueix sur le banc de touche et Eric Carrière sur la pelouse, qui furent d’ailleurs tous deux récompensés par les trophées UNFP à l’issue de la saison.
Non, l’échec fut formateur et 18 victoires sur les 24 derniers matchs vinrent récompenser un groupe exceptionnel.
Eric Carrière, Marama Vahirua, Mickaël Landreau, Frédéric Da Rocha, Olivier Monterrubio, Nicolas Gillet, Nicolas Savinaud, tous déjà au club, mais aussi Stéphane Ziani, Viorel Moldovan, Sylvain Armand, arrivés lors de l’été 2000… Chacun d’entre eux aura apporté sa pierre à l’édifice et réussi à retarder l’arrivée au pouvoir de l’Olympique Lyonnais, principal rival cette année-là et qui prendrait les commandes pour sept ans dès la saison suivante.
La rétrospective de la saison 2000/2001 du FC Nantes
Les images de la Beaujoire envahie par les supporters de la Tribune Loire resteront gravées dans l’histoire du club, tout comme la célébration devenue culte du buteur tahitien Marama Vahirua, qui pagayait après chacune de ses réalisations.
Preuve que l’effectif était exceptionnel, il parvint également en demi-finale des deux coupes nationales et en 1/8ème de finale de la Coupe UEFA.
Les champions nantais, 18 ans après
Dix-huit ans plus tard, le FCN traverse ce qui est sans doute la pire période de son histoire débutée en 1943, il peut toutefois s’enorgueillir d’avoir marqué le football français de son empreinte.
Cette génération de champions a connu des évolutions diverses. Eric Carrière rejoignit Lyon et fut de nouveau sacré entre 2002 et 2004, il a ouvert ses propres caves en Bourgogne après sa retraite et participe régulièrement aux émissions de Canal+, tout comme l’a fait Raynald Denoueix pendant longtemps.
Mickael Landreau a fait des passages remarqués à Paris et à Lille et est désormais l’entraîneur du FC Lorient, même si les résultats récents des Merlus pourraient stopper l’expérience plus vite que prévu. Viorel Moldovan a quant-à lui été l’entraîneur de l’AJ Auxerre en 2016… pendant deux mois ! Marama Vahirua est rentré sur son île à l’issue d’une carrière professionnelle achevée en 2013, c’est désormais le président du club tahitien de l’AS Dragon.
Toujours dans le milieu du foot, Sylvain Armand a rejoint le PSG en 2004 puis le rival rennais en 2013 avant d’y devenir « coordinateur sportif ».
Après un détour par Boulogne-sur-Mer, l’emblématique Frédéric Da Racha est revenu en Bretagne en tant qu’amateur au club de Carquefou, où il est par la suite devenu éducateur. À Carquefou, il joua avec Nicolas Savinaud qui n’avait lui jamais quitté ses terres puisqu’il porta seulement les couleurs de Guingamp et Vannes après son départ de la maison jaune en 2007.
L’un des champions de 2001 est revenu à Nantes et en fut l’un des recruteurs entre 2014 et 2016, il s’agit d’Olivier Monterrubio, auteur de 12 buts lors de cette magnifique saison. Il dut cependant faire face comme beaucoup à Waldemar Kita qui le licencia. Il officie désormais en Angleterre, à Aston Villa.
Les supporters, bien sûr, sont toujours là !
Crédit photos : DR
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