Les États-Unis et la Chine se dirigent-ils vers un conflit ?
C’est en tous cas ce que prédit Graham Allison, qui n’est pas le premier prophète de malheur venu mais un professeur émérite de la prestigieuse école américaine d’Harvard, qui conseilla par ailleurs plusieurs secrétaires d’État à la Défense sous les présidences de Ronald Reagan, Bill Clinton et Barack Obama.
Dans son livre Vers la guerre, sorti en 2017 aux États-Unis, devenu un best-seller et désormais traduit en français, il explique que les deux superpuissances se dirigent vers une guerre qu’ils ne cherchent pourtant pas.
L’explication est simple et trouve son origine dans « le Piège de Thucydide », baptisé d’après l’historien de l’Antiquité du même nom, un contemporain de la Guerre du Péloponnèse.
Cette analyse dit qu’une puissance dominante confrontée à une puissance émergente sur les secteurs essentiels en aura peur et finira tôt ou tard par l’affronter militairement. D’après Graham Allison, seize cas similaires ont débouché sur douze guerres à travers l’histoire de l’humanité.
Donald Trump ne va pas le faire revenir sur ses prévisions prochainement puisque le président américain a relancé lundi la « guerre économique » qui oppose déjà les deux pays depuis un an en menaçant de taxer la plupart des produits chinois ne l’étant pas encore (électroménager, nourriture, cosmétiques…) via des droits de douane. Des mesures similaires avaient déjà été prises par les deux pays en 2018, Chinois comme Américains voulant dominer le marché mondial et les domaines technologiques. Une situation inquiétante qui donne donc du poids à la réflexion de Graham Allison et que certains analystes économiques voient déboucher sur une crise financière majeure, car les déboires des deux puissances entraîneraient le reste du monde dans leur chute s’ils venaient à s’accentuer.
Viktor Orbán accueilli à la Maison Blanche
Si le président américain a des ennemis, il trouve aussi des alliés, notamment Viktor Orbán qu’il a reçu à la Maison Blanche le 13 mai.
Donald Trump ne tarit pas d’éloges sur son homologue dont il dit tout simplement qu’il a gagné le respect de toute l’Europe en protégeant son pays, faisant référence à la fermeté de la Hongrie sur la question migratoire.
Jamais avare de bons mots, il a également comparé leurs parcours, imaginant que Viktor Orbán était comme lui « un peu controversé » mais que « ce n’est pas grave ».
L’hommage de Donald Trump aux soldats français
Dans un registre plus solennel, Donald Trump a tenu à remercier et saluer les deux soldats français tués au Burkina Faso pour leur « super boulot ». En plus des deux touristes français, les militaires Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ont en effet sauvé une ressortissante américaine.
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