Antoine Peillon est grand reporter à La Croix, « pure player » catholique qui cultive sa bonne réputation mais aussi une certaine indépendance sur certains sujets. Il est possédé par le groupe Bayard.
Cette carte de visite permet à Antoine Peillon d’avoir accès à des sources de première importance et d’aborder des sujets sensibles dans des livres fouillés. Il a publié par exemple en 2012 Les 600 milliards qui manquent à la France. Enquête sur l’évasion fiscale et Corruption en 2014.
Son dernier livre est explosif : Cœur de Boxeur : le vrai combat de Christophe Dettinger. Cette contre-enquête sur ce personnage hors-norme a une portée plus générale. Ce qui est arrivé à Dettinger est terrifiant : avant d’être condamné avec une sévérité exemplaire par la justice, il a été traîné dans la boue par les médias dominants et par le président de la République lui-même.
Au-delà des faits eux-mêmes (violence contre deux policiers, qu’il a clairement regrettée), un grand reproche a fait de lui un ennemi public n°1 : il a osé liker Marion Maréchal Le Pen sur Facebook !
Chacun bientôt aura droit a sa petite minute de haine bien organisée.
Comme le pense Christophe Dettinger lui-même (1984 est son livre préféré), nous vivons des temps orwelliens !
Une (trop) longue interview d’Antoine Peillon dans Le Média.
Présentation du livre par l’éditeur :
Cœur de boxeur revient, dans le détail, sur « l’affaire Christophe Dettinger », du nom de ce « boxeur gitan » qui a brutalisé des gendarmes mobiles, à Paris, le 5 janvier 2019, lors de l’Acte VIII des Gilets jaunes. Affirmant qu’il a défendu une dame violemment frappée, au sol, par les forces de l’ordre, l’ex-champion de France de boxe anglaise est devenu le symbole de la révolte contre les violences policières, de la résistance à la dérive monarchique d’Emmanuel Macron, mais aussi de la « décence commune », si chère à George Orwell, opposée à l’indécence extraordinaire des puissants. Disons-le clairement : ce livre ne promeut en aucun cas la violence, bien au contraire, et Christophe Dettinger a lui-même admis qu il n’aurait pas dû agir comme il l’a fait instinctivement. Mais Cœur de boxeur entend montrer que, depuis le commencement du mouvement des Gilets jaunes, les violences policières ont spectaculairement dépassé ce qu’elles avaient été, en France, depuis Mai 68, et qu’elles attisent l’incendie politique. Cet essai humaniste prend donc la défense de toutes celles et tous ceux qui souffrent de n’être pas entendus, malgré leur mobilisation intrépide, par un chef de l’État qui, manifestement, les méprise.
Crédit photo : DR
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