Une grève illimitée a débuté mardi 30 avril au service des urgences du CHU de Nantes. Les infirmiers et aide-soignants dénoncent un manque de personnel et de mauvaises conditions de travail. Ils souhaitent notamment une revalorisation salariale et des créations de postes.
Comme dans de nombreux hôpitaux de France, les personnels hospitaliers sont exploités, mal payés, surmenés, sans que les pouvoirs publics ne prennent la mesure de cette tiers mondisation de notre système de santé. « Il ne devrait pas y avoir un seul aide-soignant, pas un seul infirmier en dessous de 2000€ nets eu égard du travail effectué » nous confie un infirmier du CHU de Nantes. « On travaille le week-end, la nuit, à des rythmes dingues. On est totalement sous tension. Les patients nous le font comprendre également »
Un personnel en perdition. Des patients qui, de facto, en subissent les conséquences en matière de soin, d’accueil et d’écoute. « Plutôt que de fermer des services, il faudrait construire des hôpitaux, embaucher du personnel, le former, bien le payer. On reconnait aussi un pays civilisé à la qualité de son système de santé. Aujourd’hui, en France, c’est la honte, et pourtant, regardez les impôts et les taxes qui augmentent. Où va l’argent ? »
En journée, le personnel des urgences du CHU de Nante fonctionne avec quatre binômes avec un aide-soignant et un infirmier. Le dimanche, il n’y a que trois binômes. Pour le moment, tout cela tient avec les moyens du bord et grâce au courage du personne. Jusqu’au jour où….
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