Environ 200 migrants, discrètement encadrés par quelques membres d’associations, ont manifesté à Nantes dans l’après-midi du 30 avril. Ils venaient du gymnase Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain. L’établissement est squatté depuis la fin de l’été dernier. Sur demande de son propriétaire, le Diocèse de Nantes, ils ont été condamnés à l’évacuer au plus tard le 9 juin. Et ils réclament un logement de remplacement.
Clairement, leur infiltration sur le territoire français ne leur a pas apporté ce que leur avaient promis les passeurs. Des touristes plantés par leur tour-operator s’adressent à leur consulat pour se faire rapatrier ; ici, les victimes demandent à la France de tenir les promesses faites par des trafiquants d’hommes. Une demande insistante : pendant plus de deux heures, les manifestants ont bloqué la place du Pont-Morand puis les lignes de tramway avant de regagner leur gîte d’occasion vers l’heure du dîner.
Prémices d’une stratégie de la tension ?
En pleine heure de pointe une veille de 1er mai, la manifestation a entraîné des perturbations majeures pour les automobilistes et les usagers des transports. Les policiers, peu nombreux, se sont contentés de regarder. Les autorités ne tenaient sûrement pas, une veille de 1er mai (bis), à coffrer un grand nombre de personnes en situation irrégulière. Elles auraient été contraintes d’engager autant de formalités policières et judiciaires : embolie garantie pour les services un jour férié !
Était-ce le but recherché par les instigateurs de la manifestation ? Des barres métalliques avaient été discrètement déposées à quelques pas de la statue du général de Gaulle sur l’esplanade des Cinq communes compagnons de la Libération. Mais les premiers manifestants à s’en emparer ont été dissuadés par des camarades. Un dérapage aurait pu retentir gravement sur l’ambiance des défilés du 1er mai. Faire des migrants les troupes coloniales de la contestation pourrait être une tentation à l’extrême-gauche.
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