Alcool : l’Académie de médecine alerte
Un prix minimum pour la vente d’alcool
Face à ce constat, l’Académie nationale de médecine réclame des mesures fortes de la part des autorités. Selon elle, il y a eu un « affaiblissement continu de la loi Evin sous la pression du lobby alcoolier, jusqu’à autoriser la publicité sur l’internet, support médiatique particulièrement affectionné des jeunes ».
Pour l’Académie, un retour aux « principes initiaux » de cette loi est donc nécessaire. Mais l’organisme préconise également d’autres mesures. À commencer par une nouvelle mention : « l’alcool est dangereux pour la santé » et non plus seulement « l’abus ». Autre idée, celle de taxer les boissons au gramme d’alcool. Ou encore de fixer un prix minimum de vente par gramme d’alcool. Des dispositions qui, si elles étaient retenues et appliquées par l’État, feraient grincer des dents. Chez les acteurs économiques liés à l’alcool comme chez certains consommateurs. Mais l’Académie nationale de médecine rappelle à ces sceptiques que l’alcool est aussi la première cause de retard mental de l’enfant et de démence précoce.
Enfin, le coût social de l’alcool en France est évalué à 120 milliards d’euros par an. Les intérêts de la santé et des finances publiques sont ainsi convergents…
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/rawpixel)
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