89% des habitants de Bretagne sont attachés à leur région. C’est ce qu’il ressort d’un récent sondage BVA pour la presse régionale paru ce mardi 29 avril 2019 (voir le sondage intégral ici).
La Bretagne, une région bien à part
Par ailleurs, dans ce sondage – où 75% des Français expriment leur attachement à leur région mais où 56% d’entre eux se sentent toutefois avant tout appartenir à la France, 31% des Bretons se sentent avant tout appartenir à la Bretagne.
Et 52% se déclarent insatisfaits du découpage administratif régional actuel, signe que la question de la réunification de la Bretagne est là aussi dans toutes les têtes. Même si, en Pays de la Loire, 79% des sondés se disent eux aussi attachés à leur région (41% d’insatisfaits suite au redécoupage).
Enfin, 89% des sondés en Bretagne se déclarent satisfaits d’y vivre, la plus haute moyenne de France (70% pour l’Ile de France…). 60% d’entre eux sont par ailleurs optimistes quant à l’avenir de notre région (contre 42% en Ile de France).
A noter qu’au coeur des préoccupations des Bretons pour améliorer leur quotidien à l’avenir, on retrouve l’amélioration de l’accès aux services de santé (42%), l’emploi (41%), le pouvoir d’achat (38%) ou encore les transports (29%). Ils ne sont que 14% à citer la sécurité et 19% l’immigration, ces deux phénomènes étant beaucoup moins importants que dans d’autres régions, pour l’instant (sur l’immigration, on passe à 33% en PACA et à 29% en Ile de France).
Et au niveau national, quid ?
La très grande majorité des Français expriment leur attachement à leur région (75%). Une nette majorité de Français se sentent toutefois avant tout appartenir à la France (56%), une proportion en nette progression depuis 2014 (+8 points) qui s’explique sans doute par le contexte dramatique des attentats qui sont venus renforcer le sentiment national.
Comme en 2014, une personne sur dix place la région comme élément prioritaire de son identité, tandis que 12% évoquent l’Europe, 7% leur commune, 6% leur département et 2% leur métropole. La région est donc l’échelon territorial local dont les Français se sentent le plus proches.
De manière générale, seuls 27% des Français se disent satisfaits du redécoupage régional opéré par la loi NOTRe de 2015. Une majorité de Français exprime désormais son insatisfaction sur le sujet (54%) et ce dans toutes les régions.
Quand on interroge plus spécifiquement les personnes habitant dans les régions marquées par un redécoupage territorial, en leur rappelant de manière explicite que leur région a été fusionnée dans une nouvelle entité, les résultats sont similaires : 54% des interviewés font part de leur mécontentement, contre 32% de satisfaits.
Les régions qui expriment la plus forte insatisfaction sont le Grand Est (67% des habitants sont mécontents, dont 82% en Alsace), la Nouvelle Aquitaine (60% de mécontents, dont 77% dans le Limousin) ou l’Occitanie (61% d’insatisfaits, dont 69% en Languedoc Roussillon).
Dans certaines régions concernées par une fusion, la proportion globale d’insatisfaits est moins élevée mais cela masque des mécontentements locaux forts, comme en Auvergne (66% ne sont pas satisfaits de la fusion de leur région au sein de la nouvelle entité), en Picardie (56%) et en Franche-Comté (73%).
Seule la Normandie s’illustre par une satisfaction majoritaire à l’égard de la fusion, un sentiment qui vient confirmer la tendance observée en 2015 qui plaçait les Normands parmi les plus satisfaits de la fusion de leurs territoires.
Enfin, quand ils se projettent sur l’avenir de leur région, les Français sont très partagés : 46% se disent optimistes, 45% pessimistes.
Les deux principaux sujets que les Français jugent prioritaires pour améliorer la situation de leur région sont l’emploi (40%) et le pouvoir d’achat (37%), devant les services et infrastructures de santé (31%), la protection de l’environnement (29%) et les transports (29%, 38% en Ile-de-France, premier sujet cité).
A un mois des élections européennes, les Français connaissent relativement mal les projets que mène l’Union européenne dans leur région : 43% ont le sentiment que l’UE réalise des projets dans leur région, mais seulement 4% savent précisément de quoi il s’agit, tandis que 39% pensent que l’UE n’intervient pas dans leur région et que 18% ne se prononcent pas.
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