La New IRA affirme que la perspective du Brexit l’aiderait à recruter des soutiens.
Dans une « interview » accordée au Sunday Times après l’assassinat de la journaliste d’investigation Lyra McKee à Londonderry le 18 avril, des représentants de la New IRA ont reconnu que la campagne de violence qu’elle menait ne bénéficiait d’aucun soutien public, mais qu’ils continueraient à mener des attaques symboliques.
« Nos actions armées sont symboliques et n’ont qu’un seul but : faire de la propagande. Nous voulons faire savoir au monde entier qu’un conflit est en cours en Irlande du nord. Tant que les Britanniques seront en Irlande, il y aura une IRA », a déclaré un représentant du conseil de l’armée du groupe au journal, avant d’ajouter :
« Les condamnations envers l’IRA n’ont rien de nouveau. Nous ne sommes pas là pour être populaires. Le républicanisme a toujours été formé d’un petit noyau humain. Le Brexit a entrainé une réactivation plus dure de l’IRA étant donné que la question d’une frontière en Irlande a été remise sur la table ».
Evoquant la mort de Lyra McKee, l’un des dissidents républicains a déclaré : « Il n’y a rien que nous puissions dire qui puisse réconforter sa famille. Mais il n’y avait pas d’opération prévue dans le quartier de Creggan cette nuit-là. Notre intention était de riposter face à la police lorsqu’ils ont commencé a perquisitionner dans le quartier, ce qui a amené la mort de la journaliste . Elle s’est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment ».
Les personnes interrogées n’ont rien voulu dire concernant des attaques à venir, ou concernant le nombre de militants garnissant les rangs de la New IRA.
Selon le Sunday Times, il a fallu des mois pour organiser cette interview de la New IRA par des contacts discrets et des rencontres secrètes avec des nationalistes irlandais et leurs partisans au nord et au sud de la frontière. Le journaliste a été conduit pendant environ une heure à l’arrière d’un véhicule à partir d’un point de rencontre convenu pour mener l’entrevue.
La New IRA a été fondée en 2012 après la fusion de trois des quatre principaux groupes paramilitaires républicains, une première depuis les accords de paix de 1998 dits du Vendredi Saint.
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