En Italie, la politique n’est pas un long fleuve tranquille. Et prend souvent des formes non conventionnelles. Aussi, depuis la montée en puissance de la Lega et de Matteo Salvini ces dernières années, les attaques physiques contre des personnes ou des biens appartenant à la famille politique du ministre de l’Intérieur italien se sont multipliées. La dernière datant de la nuit du 23 au 24 avril…
Lega : attaquée de toutes parts
Au début de cette année 2019, un stand tenu par des militants de la Lega avait été attaqué par une quinzaine de militants anarchistes le 24 janvier dans la ville de Trente. Des militants qui avaient le tort, aux yeux des nervis d’extrême gauche locaux, d’être venus expliquer aux citoyens de Trente le décret de sécurité demandé par le ministre de l’Intérieur italien.
Quelques mois auparavant, dans la nuit du 12 octobre 2018, le siège de la formation politique basé au Carroccio d’Ala, dans cette même province de Trente, avait été la cible d’une bombe quelques heures avant la visite de Matteo Salvini. Une nouvelle fois, la piste d’« anarchistes » oeuvrant au nom de l’« antifascisme » avait été privilégiée.
Enfin, Matteo Salvini ne s’est pas fait des ennemis qu’à l’extrême gauche : rappelons également l’explosion d’une bombe artisanale devant le siège de la Lega à San Vanlentino Torio (province de Salerne) le 6 janvier dernier. Grâce aux image de la vidéosurveillance, deux migrants marocains avaient été identifiés comme les poseurs de l’engin explosif…
Par ailleurs, la Lega n’est pas le seul mouvement ayant dû faire face à la violence de ses opposants : le 1er janvier 2017, tôt dans la matinée, une bombe avait explosé devant « Le Bargello », une librairie militante proche de Casapound, mouvement culturel et politique italien dissident.
Bergame : une permanence vandalisée
Dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 avril, un nouveau fait divers est venu s’ajouter à la liste (non exhaustive) décrite auparavant. Cette fois, c’est la permanence d’un candidat à la mairie de Bergame qui a été prise pour cible. Les fenêtres du local en question ont été intégralement recouvertes de peinture rouge. L’homme visé, Giacomo Stucchi, est affilié à la Lega. Une candidature qui ne semble pas plaire à certains. Qui le font savoir par des moyens beaucoup moins démocratiques qu’un bulletin de vote…
Un acte de vandalisme qui est loin d’être le premier à Bergame, comme l’a rappelé Giacomo Stucchi sur Facebook. Et ce dernier de conclure : « Si quelqu’un pense qu’il peut nous effrayer ou nous intimider, il a tort, parce que nous continuerons comme avant, plus forts qu’avant.
Dans une démocratie, ce sont les idées qui l’emportent, pas la violence. »
Matteo Salvini dénonce les « nazis rouges »
Suite à cette nouvelle attaque qui précède la venue de Matteo Salvini à Bergame pour inaugurer la permanence visée, le ministre de l’Intérieur italien a réagi : « C’est ainsi qu’ils ont attaqué le siège électoral de la Ligue à Bergame ce soir, avec l’inscription MORT À SALVINI sur le trottoir. Lâches, violents, pathétiques nazis rouges, j’espère qu’ils vous attraperont. Plus vous nous attaquez, plus vous nous donnez de la force. Ce soir à 18 heures, je serai là pour rencontrer et embrasser les citoyens de Bergame ».
Des faits qui pourraient encore renforcer la sympathie de nombreux électeurs italiens pour la Ligue à quelques semaines des élections européennes tandis que la formation politique dépasse désormais largement le Mouvement 5 étoiles dans les sondages.
Crédit photo : Facebook Matteo Salvini
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Une réponse à “Italie. Matteo Salvini sur l’extrême gauche : « Lâches, violents, pathétiques nazis rouges »”
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