Dans Le Point, une tribune de FOG fait grand bruit et beaucoup de nos membres me l’ont envoyée en applaudissant à cause de son titre accrocheur : « L’escroquerie du halal ». Qu’on me permettre de soumettre cet article à la critique rationnelle basée sur la connaissance de l’islam et surtout de la « charia ». Cet éditorial est très intéressant certes mais partiel !
En effet FOG, comme tous les commentateurs patentés de la « classe parlante » évite de considérer la réalité de l’islam, qui est une idéologie politique conquérante à vernis religieux. Aucune de ces personnes n’a fait l’effort, même si c’est rébarbatif, d’étudier les textes coraniques (Coran, hadiths, sunna). Il est vrai que notre société sécularisée a beaucoup de peine à comprendre un mouvement religieux, alors que, si on en croit Malraux, « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas », même si la spiritualité de l’islam me semble peu convaincante.
Le halal, dans toutes ses acceptions, est inclus dans les textes coraniques, ce n’est absolument pas une tradition inventée. Cette affirmation politiquement correcte expliquant l’essor du halal par une analyse purement économique est due à une erreur de perspective du fait d’une courte vue historique : l’islam a connu en effet une longue période d’éclipse depuis le XVIIIe siècle (bataille de Vienne, 1683). En outre, les sociétés musulmanes, depuis une dizaine de siècles au moins, se sont sclérosées en appliquant de façon assez souple la charia qui définit tout en fonction de critères de pureté (halal).
C’est ce qui explique que beaucoup de mes amis pieds-noirs me disent qu’à leur époque ces règles étaient extrêmement laxistes. Mais tenons compte de ce que veulent les salafistes : le « retour aux sources de l’islam », ce qui a quand même une signification essentielle me semble-t-il pour affirmer que le halal n’est pas « une tradition inventée ». Ils ne font qu’appliquer, entre autres, la sourate 3, verset 110 : « Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable (halal), interdisez le blâmable (haram) et croyez à Allah ».
Les termes « ordonnez » et « interdisez » sont forts et significatifs de l’état d’esprit du texte ! Or, depuis les années 1950, la décolonisation et surtout la manne pétrolière, associée à la perte de vitalité des sociétés occidentales (voire leur décadence…), les sociétés islamiques ont échafaudé une stratégie de conquête du monde, dont ils ne se cachent même pas, associant le djihad armé à une offensive culturelle par le halal, la falsification de l’Histoire (mythe d’Al Andalous par exemple), et la corruption des dirigeants occidentaux (voir Qatar papers…). Les peuples ont une mémoire longue, nos intellos l’ont oublié, et ce n’est pas pour rien que nous sommes toujours les « croisés » pour les musulmans.
Ils ont soif de revanche et nous imputent leurs échecs, leurs frustrations et leurs retards. Le fait que la finance se rue dans la brèche du halal est un effet d’aubaine qu’on peut rapprocher de ce que disait Lénine (« les capitalistes vendront la corde pour les pendre »). Il est donc abusif de prendre l’effet pour la cause.
Et surtout cela permet une fois de plus d’exonérer l’islam, alors que le halal est tout simplement la « praxis » de cette idéologie par la charia, système juridique totalitaire, dont la cohabitation avec notre conception du droit positif est impossible. L’acclimatation dans notre société de la charia par le halal est un danger pour notre civilisation, et l’halalitude est le prélude à la dhimmitude.
Alain de Peretti. Président de Vigilance Halal
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