L’instrumentalisation de la mort d’Adama Traoré passe un nouveau cap. Près de 3 ans après la mort de l’individu, le collectif qui porte son nom poursuit son travail de sape pour incriminer les prétendues violences policières et lance une ultime contre-attaque. En effet, alors que les juges d’instruction ont clos mi-décembre leur enquête sur la mort d’Adama Traoré à la suite de son interpellation, en juillet 2016, sans mettre en examen les trois gendarmes concernés, un rapport médical réalisé à la demande de la famille et versé au dossier contredit les conclusions.
Un rapport dans lequel les médecins choisis par la famille attribuent le décès du jeune homme à un syndrome asphyxique aiguë et invitent à se poser la question de l’asphyxie positionnelle ou mécanique…. Comprendre la technique d’interpellation des gendarmes est à l’origine de la mort d’Adama Traoré.
Cependant, les juges d’instruction ont estimé que ce rapport ne pouvait pas être considéré comme une expertise judiciaire. Et pour cause, les quatre médecins qui en sont les auteurs n’ont pas été désignés par les magistrats, n’ont pas prêté serment et ne figurent pas sur les listes d’experts auprès des cours d’appel et de la Cour de cassation.
Malgré ce rapport inutilisable, une nouvelle expertise médicale va être ordonnée pour entretenir le spectre d’une bavure policière alors qu’à l’inverse, une expertise judiciaire datant de septembre indiquait que le pronostic vital du jeune homme était « engagé de façon irréversible » avant son arrestation et que l’asphyxie découlait d’une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose.
Ainsi, cette nouvelle attaque apparaît comme une énième surenchère dans un dossier devenu plus idéologique que judiciaire. En effet, le collectif « Vérité et justice pour Adama » multiplie les prises de paroles publiques pour dénoncer les contrôles au faciès, les violences commises par les forces de l’ordre et le racisme qui se serait banalisé. Des thèses classiques de l’extrême gauche, largement présente aux cotés d’Assa traoré, la soeur d’Adama.
Pour l’extrême gauche, qui rêve de faire éclater la nouvelle affaire Malik Oussekine, nom de l’étudiant mort le 6 décembre 1986, après une intervention policière à l’issue d’une manifestation étudiante, la tension doit être maintenue par tous les moyens, faisant de la mort d’Adama Traoré un prétexte à l’agitation politique.
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