Samedi, l’Institut Iliade organisait son 6e colloque annuel à la Maison de la Chimie, au coeur du 7e arrondissement de Paris. Le thème : Europe : l’heure des frontières. Un colloque qui a rencontré un franc succès, avec plus de 1000 entrées.
Un colloque qui ne plait bien évidemment pas aux chiens de garde du système, comme en témoigne l’article du Monde, de Lucie Soullier, bien formatée par l’école stalinienne du journalisme, qui semble regretter qu’aucune manifestation (qu’aucune violence ?) n’ait perturbé la bonne tenue de l’évènement.
« Jean-Yves Le Gallou, le grand manitou de la journée, est ravi. Le très identitaire ancien député européen frontiste, ancien du Club de l’horloge et cofondateur de l’institut Iliade, a réuni sous le même toit la médiatique Marion Maréchal, les jeunes activistes de Génération identitaire désormais dans le viseur du pouvoir et les penseurs de l’ancienne école du Grece. Sans qu’aucune manifestation ne vienne rien troubler de sa journée. Une première bataille culturelle discrètement gagnée, à ciel ouvert, avec vue sur la Tour Eiffel. »
Pas très fair play la demoiselle.
Quoi qu’il en soit, nous avons fait le point avec Romain Lecap, directeur de l’organisation du colloque, à l’issue de cette journée, qui annonce déjà le prochain colloque, qui se tiendra l’an prochain, à la maison de la Chimie.
Breizh-info.com : Quel bilan dressez-vous à l’issue de cette nouvelle journée de l’Iliade ?
Romain Lecap (L’Iliade) : Un excellent Bilan puisque nous avons réuni près de 1200 personnes dans la prestigieuse Maison de la Chimie. Les trois piliers sur lesquels reposent le colloque sont plus que jamais renforcés : des interventions exigeantes sur les enjeux fondamentaux de notre destinée d’Européens, un moment de convivialité pour notre communauté retrouvée et une exigence esthétique dans les créations artisanales, les nourritures spirituelles ou tout simplement le cadre proposé pour cette réunion.
Kalos Kagatos est une de nos devises.
Breizh-info.com : Le thème de la frontière était le thème central de l’année. Pourquoi ?
Romain Lecap (L’Iliade) : C’est la limite, celle qui permet de se construire personnellement, de se projeter dans l’espace et de se définir par rapport à l’autre. Un concept assez en vogue finalement, le nombre de frontières physiques étant exponentiel, au moment même où le turbo-capitalisme et la société libérale font tout pour les faire disparaître. Le projet est connu c’est celui de l’homme consommateur déraciné et sans limites. La frontière c’est l’assurance vie des peuples qui veulent rester libres et maîtres chez eux.
Au sujet de la frontière on peut retenir ces déclarations de nos orateurs :
Jean-François Gautier : « Une frontière, en son essence, n’est pas la marque d’une exclusion mais celle d’une relation, d’un lien entre un ici et un ailleurs. »
Alain de Benoist : « Le pape veut que nous construisions des ponts. Le pont le plus efficace est le pont levis. Il est aujourd’hui plus que temps de le relever. »
Benoît Couëtoux : « Plus qu’à travers des frontières ou des remparts, c’est d’abord en nous-même que nous trouverons des raisons de combattre. »
Breizh-info.com : Il semblerait que l’Iliade soit un des évènements annuels qui rassemble désormais le plus de monde, notamment dans le milieu dit identitaire ou patriote, et cela en plein coeur de Paris. Comment expliquez-vous ce succès ?
Romain Lecap (L’Iliade) : Le travail en premier lieu. Sur le fond comme sur la forme nous ne laissons rien au hasard et nous prenons le temps de les préparer.
Ensuite, notre attachement tout particulier à l’esthétique, c’est d’ailleurs souvent une remarque du public qui est ravi d’avoir passé une journée d’intelligence, en sécurité, avec des gens bien mis si j’ose dire. Le nombre de femmes, de familles et de jeunes qui fréquentent le colloque est aussi dû à cela.
L’équipe d’organisation est constituée de profils assez divers, nous restons très ouverts et à l’affut des sujets majeurs et nous savons travailler en réseau (des jeunes filles qui réalisent les tentures de la scène à La Nouvelle Librairie, de la Revue Livr’Arbitres qui réalisent les actes du colloque à travers un hors-série aux nombreux jeunes gens qui viennent prêter mains fortes pour le montage et le démontage des stands.)
Pour résumer : travail, exigence, esthétique, communauté et hauteur de vue.
Breizh-info.com : La presse traditionnelle s’y est invitée. Qu’avez-vous pensé du traitement médiatique ?
Romain Lecap (L’Iliade) : Les médias centraux quand ils ne peuvent pas diaboliser jouent la carte de l’occultation. C’est plutôt ce qu’ils tentent de faire avec L’Iliade alors que nous réunissons plus de 1000 personnes au cœur de Paris sur des sujets essentiels avec des intervenants de haut niveau.
Les médias alternatifs sont là pour relayer nos travaux, finalement n’est-ce pas l’essentiel ? Nous ne nous faisons pas d’illusions et nous savons que l’Histoire est ouverte. Nous labourons pour demain !
Breizh-info.com : Quelles actions mènent l’Iliade parallèlement à l’organisation du colloque ?
Romain Lecap (L’Iliade) : Tout d’abord des actions de formations avec le recrutement de la 8ème promotion qui est en cours et le lancement du niveau 2 pour les auditeurs qui ont été distingués au sein des précédentes promotions.
Ensuite le développement de la partie édition grâce à la collection Iliade des Editions Pierre Guillaume de Roux, avec, après Le chant des Alouettes, Ce que nous sommes et Athéna à la borne, la préparation d’un Bréviaire nietzschéen, d’un Bréviaire européen autour du triptyque homéro-vennerien bien connu (La nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon), ou d’un 2e tome à Ce que nous sommes sous la forme d’un « Que faire » actualisé pour le XXIe siècle : Ce que nous voulons !
Nous développons notre partenariat avec La Nouvelle Librairie avec la création des jeudis de l’Iliade à partir du Joli mois de Mai. Une rencontre régulière autour d’un ouvrage et d’un auteur marquant, inscrit dans notre patrimoine intellectuel, mais toujours stimulant pour les combats à mener aujourd’hui, « ici et maintenant ».
On peut aussi mentionner le succès de la « carte blanche artistique » de l’Institut Iliade. Ce sont près d’une trentaine d’artistes pour quelques 60 œuvres qui ont été réalisées autour des thèmes qui nous sont chers et qui seront d’ailleurs exposés dans une galerie parisienne du 20 au 25 septembre prochain.
Breizh-info.com : Prévoyez-vous, un jour, de vous délocaliser hors de Paris ?
Romain Lecap (L’Iliade) : C’est un souhait très fort, le premier cercle de l’Institut Iliade n’étant pas du tout parisiano-centré et constitué d’alsaciens, de bretons, de bourguignons, d’allemands, d’italiens ou de provençaux.
Les conditions techniques et financières de ce développement sont à l’étude. La volonté est là dans tous les cas.
Propos recueillis par YV
Crédit photo : DR
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