Coup de tonnerre en France, ou bien effet d’écoute des Gilets jaunes ? Lors d’un discours prononcé tard dimanche 31 mars 2019, lendemain d’un nouvel acte de révolte des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place prochaine du référendum d’initiative citoyenne en France.
Si les modalités exactes n’ont pas été définies, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un groupe de travail, avec à sa tête un gros poisson du RIC, Étienne Chouard, un signe fort de la part d’Emmanuel Macron. Un groupe de travail – qui devrait comporter des membres du gouvernement, de l’opposition, et des citoyens tirés au sort – chargé de rendre, fin juin, après les élections européennes et avant la rentrée, un rapport indiquant comment, constitutionnellement et légalement, il est possible, dès le mois de septembre 2019, de mettre en place le RIC en France.
« Gilets jaunes, Françaises, Français, Je vous ai compris » a lâché Emmanuel Macron, dans un discours à la fois solennel, mais aussi finalement assez offensif, qui n’était pas sans rappeler certains discours de la campagne électorale.
« Je pense qu’il est désormais nécessaire de laisser les Français s’exprimer, et cela sur tous les sujets. J’ai demandé à Étienne Chouard de mettre en place un groupe de travail pour étudier, dès à présent, les possibilités de mettre en œuvre le référendum d’initiative citoyenne dès le 1er septembre prochain. Il en va de l’avenir de la France et de la Vème République ».
Le chef de l’État, visiblement inquiet à l’approche notamment des élections européennes, a également entrouvert la porte à une amnistie pour les Gilets jaunes inculpés suite aux nombreuses manifestations : « Tournons la page de ces dernières semaines, tous ensemble. J’appelle à la réconciliation nationale. C’est pourquoi, je vais réfléchir dans les prochains jours à mettre en place une amnistie générale concernant les arrestations et condamnations durant les manifestations, hormis en ce qui concerne les agressions de policiers, sur lesquelles la République doit être intraitable ».
Une prime de 10 000 euros accordée à chaque policier
C’est l’autre grosse annonce de ce discours, historique, de ce dimanche 31 mars : une prime de 10 000 euros accordée à chaque policier de France, « pour la reconnaissance de la République envers ceux qui la protègent et la défendent ». Mais le président Macron ne s’est pas arrêté en si bon chemin : Augmentation du SMIC à 1 500 € net par mois pour chaque salarié. Implantation d’un cabinet médical avec de multiples spécialités imposées dans chaque canton de France. 2 000 € net mensuel minimum pour chaque employé du service public hospitalier. Gel de toutes les fermetures de maternités et de services publics dans la ruralité. Mise en place d’une détaxation progressive de la proximité. Plan européen de rapatriement d’urgence de 2 millions de migrants en Afrique et en Asie. Nomination de Joachim Son-Forget au Conseil constitutionnel.
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