Parmi les différents talents Internet ayant le vent en poupe en 2019, celui de développeur Web figure sans nul doute en bonne place. Ces profils sont toujours fortement plébiscités par les recruteurs, ce qui offre ainsi de nombreux débouchés aux experts du code.
Spécialiste du développement informatique, le développeur est chargé d’écrire tout ou partie des programmes informatiques nécessaires à la bonne marche du site Internet dont il a la responsabilité. Les lignes de codes qu’il va rédiger traduisent en langage informatique les fonctionnalités demandées au site pour correspondre aux attentes du donneur d’ordre et de l’internaute.
Qui sont-ils ? Comment les entreprises françaises les recrutent-elles ? On fait le point pour vous.
Le développeur : un profil essentiellement masculin
Si l’informatique se féminise de plus en plus, il n’en demeure pas moins que le métier de développeur Web reste essentiellement masculin : sur les quelques 270 000 développeurs français, seules 12 % sont des femmes ! À l’heure de la transformation numérique, et au moment même où une réelle pénurie de talents se fait sentir, le manque d’appétence des profils féminins pour ces métiers est donc toujours aussi flagrant… Il est également important de souligner que près de 6 développeurs français sur 10 (58 % plus exactement) ont moins de 10 ans d’expérience professionnelle.
Le niveau de formation requis par les recruteurs, versus celui des développeurs français
Mais quelles sont les attentes des employeurs en termes de formation, pour ces experts du code ? On constate que plus de la moitié (56 %) des recruteurs recherche des profils de développeurs ayant une formation Bac+4 minimum. Il est d’ailleurs à noter que les profils « Master » sont de plus en plus sollicités par les entreprises. Ces attentes sont en adéquation avec la formation des développeurs français, dont près de 60 % sont titulaires d’un niveau Bac+4 voire d’un doctorat, faisant ainsi de la France le pays où le niveau académique de ces professionnels est le plus élevé. On peut souligner toutefois la part importante de codeurs autodidactes (20 % des profils), preuve qu’il est encore possible, avec beaucoup de volonté et d’investissement personnel, notamment dans l’apprentissage des différents langages de programmation, d’exercer un tel métier, aussi passionnant que riche de débouchés.
Les types de contrats qui leur sont proposés
L’offre d’emploi dépassant largement la demande, on constate logiquement que la grande majorité des développeurs français (82 % plus précisément) est employée en CDI et à temps plein. La faible proportion (7 %) de postes en stage ou sous contrat de professionnalisation s’explique également par cette pénurie de talents : les entreprises cherchent avant tout à les attirer mais aussi à les fidéliser, en privilégiant par conséquent les contrats à durée indéterminée. « En matière de recrutement, ce sont clairement les développeurs qui donnent le tempo et fixent les règles du jeu. L’offre dépassant largement la demande, une concurrence féroce s’est installée entre entreprises pour attirer les meilleurs profils. Il est d’ailleurs courant de constater que c’est aux entreprises de convaincre les candidats lors d’un recrutement (et non l’inverse). Pour attirer un développeur, ce qui compte avant tout c’est certes le contenu du projet sur lequel le candidat devra s’investir, mais aussi la capacité de l’entreprise à le faire évoluer et à bien communiquer. », commente Servanne Morin, du groupe LesJeudis, groupe spécialisé dans l’emploi sur Internet.
Les langages les plus recherchés
Qu’ils soient autodidactes ou issus de formations spécifiques, les développeurs doivent bien évidemment connaître parfaitement les différents langages plébiscités par les entreprises. Mais quels sont-ils ? Dans le palmarès des langages les plus recherchés par les recruteurs en 2018, le Java trône en première place, avec 27 % des offres étudiées qui le citent comme un pré-requis. Utilisé dans l’environnement Android, il n’est pas le plus simple à appréhender et à maîtriser. Il est pourtant utilisé dans nombre d’applications et de jeux vidéo. En deuxième position, cité dans 21 % des offres des recruteurs, on trouve le JavaScript, qu’on utilise principalement en front-end. Ces deux langages figurent également parmi les cinq préférés des développeurs.
On trouve dans ces deux classements d’autres langages, populaires tant chez les recruteurs que chez les développeurs, tels que le Python (également réputé comme l’un des plus simples à apprendre), le C++ (très utilisé dans le secteur des jeux vidéo) et le C# (principalement utilisé dans le développement sur la plateforme Microsoft .NET). En revanche, si le SQL (utilisé essentiellement dans l’exploitation des bases de données) figure en troisième place en termes de citation par les recruteurs dans leurs offres, il est absent du TOP 5 des langages de programmation préférés des développeurs. Il en est de même pour le PHP, cité dans 16 % des offres d’emploi et très utilisé dans le développement web.
Les données présentées dans cette étude sont issues de l’analyse de 233 000 annonces publiées en ligne (74 367 offres uniques) sur le marché français sur l’ensemble de l’année 2018, ainsi que des profils des candidats développeurs présents dans la CVthèque LesJeudis.com sur cette même période.
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