Parmi les innombrables fonctions présentes sur les smartphones dernier cri, il s’en trouvent certaines qui demain, pourront peut-être vous sauver la vie.
C’est le cas avec l’Apple Watch, montre au poignet qui permet – tout comme l’Iphone – de détecter la fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque (ou fibrillation auriculaire). Elle se caractérise par une contraction rapide et irrégulière des oreillettes, les deux cavités supérieures du muscle cardiaque qui réceptionnent le sang avant de le transmettre aux ventricules. Il s’agit d’un des troubles les plus fréquents qui augmente notamment le risque d’accident vasculaire cérébral et d’arrêt cardiaque. À cause de l’absence de symptômes, la fibrillation atriale nécessite une exploration clinique pour la détecter et donc passe souvent inaperçue.
Au départ, les scientifiques étaient sceptiques : mais le 16 mars 2019, l’École de médecine de l’université Stanford (Palo Alto, Californie) a confirmé que la montre connectée pouvait remplir parfaitement cette mission, via une étude à laquelle 400 000 personnes ont participé.
« Seulement 0,5 % des participants ont reçu des notifications de pouls irrégulier, une découverte importante pour les inquiétudes liées aux notifications excessives », écrit l’université Stanford dans un communiqué déniché par Numerama. À 71 %, les relevés se sont révélés efficaces après comparaison avec des électrocardiogrammes. « Un tiers (34 %) des participants qui ont reçu des notifications de pouls irrégulier et qui ont ensuite utilisé un patch ECG [ndlr : électrocardiogramme] plus d’une semaine plus tard ont présenté une fibrillation atriale » poursuivent les scientifiques concluant l’étude qui explique que cela démontre de l’impact potentiel d’une technologie portable sur le système de santé.
Les Apple Watch des 3 premières séries ainsi qu’un Iphone ont donc servi pour le test, sachant qu’en plus, la dernière version de l’Apple Watch (la 4) contient encore plus de possibilités en matière de santé et de surveillance de celle-ci. Les outils utilisés contenaient l’application Apple Heart Study développée pour l’étude.
Il est en effet possible aux États-Unis (bientôt en Europe après validation par les autorités médicales), d’obtenir un électrocardiogramme à partir de sa montre grâce à l’ajout d’électrodes sur la montre. Cela pourra clairement sauver des vies à terme, une fois cela optimisé. Apple promet de réaliser, en 30 secondes, un électrocardiogramme pour dépister une éventuelle fibrillation atriale (ou fibrillation auriculaire).
La fibrillation auriculaire touche moins de 1 % des moins de 60 ans, mais 10 % après 80 ans.
L’Apple Watch avait déjà sauvé la vie de deux personnes en mai 2018.
Crédit photos : DR
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