Une cabane flottante, construite sur un étang en lisière de la ZAD, au centre-sud de celle-ci, a été arasée ce mercredi après que vingt fourgons de gendarmes mobiles et deux de plongeurs ont été dépêchés sur les lieux. Cette cabane était l’héritière d’autres cabanes construites successivement sur le site, la première, Ker Ponk, en 2013 par des zadistes proches de l’indépendantisme breton.
Cette parcelle est située hors ZAD et son propriétaire avait engagé, puis mené à son terme, une procédure d’expulsion. La veille, selon un communiqué de zadistes irréductibles – qui ont refusé de déposer des projets nominatifs et dont le centre névralgique se trouve dans la ferme, toujours squattée, de la Grée – « YoupiYoupi2, Lama Fâché et une plateforme » ont été détruits par les forces d l’ordre.
D’ailleurs ces lieux n’ont pas bénéficié du soutien des « appellistes » (ceux qui ont signé avec la Préfecture ou les soutiennent, souvent issus de couches sociales favorisées du reste). Ainsi un camarade de Rouen indique que, « au sein d’un groupe d’alerte téléphone / mail de Rouen ; certain-e-s s’inquiètent du manque de réactions à ces nouvelles. * Première réponse : ce ne sont PAS des camarades. S’ensuit prise de bec et débat. * Deuxième réponse (et fermeture du groupe par ses « créateur-rice-s ») : ce sont des kassos (cas sociaux) et des gueux ».
Cependant, les irréductibles, qui affirment – à raison – que d’autres cabanes reconstruites après les expulsions du printemps 2018 sont toujours debout – appellent à la reconstruction des lieux détruits à partir du 6 avril. L’ordre n’est donc pas prêt de revenir au centre-est de l’ancienne ZAD.
LM
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