En Nouvelle-Zélande, des fusillades ont frappé deux mosquées de Christchurch. Au moins 49 morts sont recensés à l’heure actuelle.
Nouvelle-Zélande : attaques pendant la prière
C’est ce vendredi 15 mars, jour de prière pour les musulmans de la ville de Christchurch, que la scène a eu lieu. Au moins 49 personnes ont été tuées dans des attaques contre deux mosquées, selon les autorités. Pour le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern, il s’agit de l’une des « journées les plus sombres » jamais vécues par ce pays du Pacifique Sud. La Nouvelle-Zélande est effectivement peu habituée à défrayer la chronique pour des faits de violence d’une telle ampleur.
En outre, ces attaques sont parmi les pires commises contre des musulmans dans un pays occidental en termes de nombre de morts. Une vidéo particulièrement violente du périple du tueur a secoué les réseaux sociaux ce matin avant d’être retirée.
Quatre personnes arrêtées
D’ores et déjà, le tireur a été identifié comme étant un « terroriste extrémiste de droite » australien selon Scott Morrison, Premier ministre de l’Australie. L’homme, répondant au nom de Brenton T., serait âgé de 28 ans. Par ailleurs, quatre personnes, trois hommes et une femme, ont été arrêtées. Des explosifs artisanaux ont ainsi été retrouvés.
Cependant, le nombre exact de tireurs n’est pas encore connu pour l’instant. La police a précisé que des engins explosifs improvisés avaient été désarmés par les militaires.
Les deux cibles connues étaient la mosquée Masjid al Noor dans le centre de la ville ainsi qu’une seconde mosquée, à Linwood, dans la banlieue. Depuis, la police a demandé aux fidèles d’éviter les mosquées « partout en Nouvelle-Zélande ». Selon le recensement de 2013, quelques 46 000 personnes s’identifiaient comme musulmanes en Nouvelle-Zélande, soit un peu plus de 1 % de la population totale.
« Disparition des peuples européens »
Tandis que le tireur aurait (les images sont actuellement en cours d’authentification) diffusé en direct son attaque via Facebook Live, la mise en ligne d’un document sur des comptes liés à la même page Facebook interpelle. En effet, un « manifeste » fait référence aux thèses du « grand remplacement » et à la disparition des « peuples européens ».
Dans le document de 73 pages, le tueur présumé dit avoir reçu la « bénédiction » d’Anders Breivik, le tueur norvégien ayant fait 77 victimes en juillet 2011.
Un manifeste dans lequel il est aussi beaucoup question de la France. Brenton T. y raconte alors comment, après son voyage dans l’Hexagone en avril-mai 2017, ses opinions ont « radicalement » changé. Il aurait été ainsi pris de désespoir, notamment après voir vu des « envahisseurs » dans des petits villages de l’Est de la France. L’enquête en cours devrait permettre d’en savoir davantage sur la personnalité et les motivations du tireur.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/NZ Police)
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